Guatemaya...
Nous avons enfin atteint le Mexique apres un mois de vélo acharné.
C'est depuis Acapulco que nous publions cet article, cette ville ultra touristique étale des kilomètres d'hotels modernes sur un bord de mer magnifique mais que l'on ne peut plus voir. Dommage!
Nous sommes herbergés chez les pompiers, toujours aussi sympas et prêts anous aider.
Cela fait un petit moment que nous n'avons pas donné de nouvelles alors voici en exclusivité, un retour en image sur le dernier pays d'Amerique centrale qui nous aura retenu plus d'un mois.
Nous entrons au Guatemala sous de bons auspices. La saison des pluies est ici beaucoup plus forte qu'au Salvador et nous abandonnons la côte sèche et écrasée de soleil pour découvrir un pays ou la nature exhubérante nous équarquille les yeux. Les champs ou paissent paisiblement les bovins se perdent dans ine foret de ceiba et autres arbres tropicaux.
Ca y est, nous entrons dans l'Empire Maya et déja notre perception des choses change.
Nous pédalons alègrement pendant trois jours jusqu'a Escuintla et apres une pause, nous obliquons vers l'Est, suivant la route qui mene a ces immenses terres volcaniques qui se dressent devant nous. Nous savons que derrière ces premières montagnes, se cache au pied d'un énorme volcan, la célebre ville coloniale de La Antigua.
Si on se farcit les 35 km de cote, c'est que l'on a une petite idée derriere la tête.
Là-haut y vit Lou, une francaise que nous avions rencontrée lors de notre traversée en bateaux depuis la Colombie jusqu'au Panama. Elle nous avait dit de passer chez elle quand nous serions au Guatemala.
Et nous voila posés dans sa petite maison proche du centre ville. Pendant un semaine, nous allons jouer de la musique dans les restaurants le midi ou le soir, visitons le marché, nous nous connectons au net et surtout nous faisons de la cuisine, au four s'il vous plait!
Tikal, un ensemble de ruines célebres, n'est pas sur notre route et oblige a faire un détours de 1000 km. Certains préferent se rendre au lac Atitlan. Qu'a cela ne tienne; une équipe se prépare pour faire aller/retour express juaqu'aux ruines, quitte a jouer les japonais préssés, prendre des photos pour les autres avant de les rattrapper.
Nous partons le pouce en l'air dans un time-in serré de milieu d'apres midi, et a la nuit nous débarquons chez Chris alias "gringo moco", un ami musicien, a Guatemala City, premiere etape du voyage.
Le lendemain nous avalons rapidemment les kilometres grace a l'amabilité des guatemalteques qui ne dédaignemt pas nous charger a l'arriere de leur pick-up ou de leurs camions. Mais la route est escarpée et serpente dans la montagne. La nuit n'est pas loin de tomber lorsque nous atteignons la plaine et le chauffeur d'un pick-up nous laisse a un croisement de route. Une petite station essence, un restaurant, deux tondus, trois pelés, et une pettite cabañita au bord de la route deserte que nous prête la dame du restaurant. Nous passons une bonne nuit et nous revoila présents pour la dernière et rapide etape. Nous arrivons sur le site en debut d'apres midi, les cheveux tout ébouriffés en sachant qu'a vélo il nous aurait fallu une bonne grosse semaine.
En marchant le long du sentier qui s'enfonce dans la forêt, je songe a ce nom, Tikal qui me hante depuis que je suis petit, quand alors je jouais a être un archéologue aventurier en quête de temples perdus et recouverts par la jungle...
Nous apercevons des singes araignés qui se balancent au dessus de nous, le chant des oiseaux est fort, nous continuons d'avancer et se dresse une premiere pyramide. Toujours recouverte de terre et d'arbres, apparait seulement la partie haute, incroyable! La faune et la flore donne un charme surnaturel a ces vieilles pierres.
Nous foulons le sol d'une cité millénaire qui a imposé son hégémonie sur la région pendant 15 siecles.
IL faut s'imaginer déambuler sur la place face au temple du Jaguar, avant de rejoindre un peu plus loin, le marché central, noir de monde. A l'epoque, la plupart des échanges se faisaient en troquant ou en utilisant la fève de cacao comme monnaie (le capitalisme aurait eu alors plus de sens).
Nous assistons a un coucher de soleil fantastique du haut de la pyramide numero 4. On apercoit les toits de pierre qui émergent au dessus de la cime des arbres. La lune se leve a l'est, la nuit s'empare de nous. Les singes hurleurs donnent de la voix, la vie nocture se réveille, une étrange atmosphere regne a Tikal.
Nous nous réfugions en haut d'une pyramide, éxités et fatigués, sereins mais toujours en alerte. La brise qui souffle en haut chasse les derniers moustiques et nous nous laissons peu a peu bercer, perchés entre la canopée et le firmament étoilé.
Nous profitons de la journée du lendemain pour nous balader dans le site immense. Nous rencontrons un guide fort aimable qui nous en apprend un peu plus sur les Mayas et leur maniere de concevoir le temps.
Pour eux, le temps n'est pas linéaire mais circulaire. Ils possedent un calendrier qui se base sur les mouvements des astres, de la lune, du soleil.
Composé de plusieurs "roues" de taille différentes, celles-ci s'imbriquent les une dans les autres formant un engrenage. Chaque jour, les roues tournent d'une case formant une nouvelle configuration. Chaque dent da la roue représente un énergie particuliere (par exemple le vent, la sagesse, le voyage, la folie, l'offrande) accompagnée d'un numero symbolique qui interviennent dans la vie quotidienne des mayas et qui dicte leur maniere d'agir.
Avec ce calendrier complexe, les prêtres pouvaient prévoir avec une grande precision les solstices, les équinoxes, les éclipses. Forts de ce savoir, ils pouvaient annoncer les periodes favorables aux cultures et orienter les travaux des champs.
Leur conception mathématique (duo-décimale, utilisation du 0) est également issue de l'observation des étoiles et elle se retrouve notamment dans les proportions architecturales de leurs temples.
Il faut 5125 ans pour que le calendrier revienne dans sa position d'origine. Or en décembre 2012 s'acheve un cycle complet et il parait que nous allons entrer dans une nouvelle ere...
Nous retournons en quatrième vitesse a la Antigua. Encore sous le charme de Tikal, nous ferons d'une traite le trajet jusqu'a Guatemala City ou nous arrivons de nuit chez Chris. Cet américain vit depuis 3 ans au Guatemala et joue avec un groupe Calimocho.
Justement ce soir la, Calimocho joue dans un bar de la ville. Sur un mélange de gypsi-reggae aux accents de cumbia, de musique de l'est et de country.
Nous repartons le lendemain, sur les rotules, mais nos vélos nous attendent, le temps de dire au revoir a Lou (encore grand merci), et nous voila en direction du lac Atitlan ou nous attendent Cyril, Titan et Arthur.
Cerné par trois volcans, le lac est superbe. Sans le savoir, nous sommes de nouveau tombés sous le charme de ce pays. Nous resterons encore 5 jours. Baignade le matin, musique le midi et pluie l'apres midi.
Nous logeons dans un petit appartement, fait de 4 murs et d'un toit de tole que nous louons pour une bouchée de pain. Il pleut tous les jours et cette petite piole abrite la famille au complet et la garde bien au sec.
L'aspect remarquable de notre logement réside non pas dans sa situation (plutot bien orienté d'ailleurs, a l'étage et beaucoup de lumière) mais plutot dans son accès.
Il existe bien un escalier mais celui ci est situé de l'autre coté de la cour nous obligeant à faire un tour éxagéremment grand pour l'atteindre, en suivant un long couloir. Les vélos étant garrés dans un cabanon en bas, avant de monter il faut s'assurer de ne rien "zapper" car le moindre oubli de brosse a dent, de livre ou d'affaire personnelles se paie par un hubuesque aller/retour gratuit.
Nous profitons des derniers jours pour se balader dans les villages de San Pedro et de San Marco. Situés sur la rive du lac nous nous y rendons en bateau, et nous avons une nouvelle opportunité de voir Calimocho en concert...
Nous quittons le lac en direction du sud, nous dévalons les pentes qui nous mènent rapidemment jusqu'à la frontière mexicaine ou la saison des ramboutans bat son plein...
Merci pour vos messages de soutien, cela fait vraiment plaisir, nous espérons que les vacacances estivales se passent bien, des gros bisoux et a bientôt.
Ci joint le lien pour visiter le blog de notre compagnon de galère, Yann
http://madnomad.over-blog.com/
les Zârmalouloux
4 commentaires:
Ola
Coucou les louloux, nous arrivons au grand pays du Mexique. Faites de la place dans vos sacoches.
A très bientôt, on vous apporte de petites douceurs et plein de bisous.
Hola los muchachos
dos otros viajeros con mucho emoticon...
hasta luego :-)
veroR
Il y avait un moment que nous n'étions pas allés sur votre blog, alors on a perdu le fil,vos récits sont d'une telle richesse!
Nous rentrons d'une randonnée dans les Pyrénées : les loulous gaston et valéry ont bien marché, et chance le beau temps nous a permis de retrouver ces magnifiques lacs et montagnes (vers Cauterets)... Demain nous organisons notre déménagement pour Lambesc, un village situé à environ 30 km au nord d'Aix-en-provence. Paul va travailler sur Aix (mutatition obtenue), quant à moi je n'ai pas assez de points pour aller sur l'académie. Je suis donc en disponibilité, ce qui va me permettre de faire des recherches d'achat de terrain pour peut-être construire une maison écologique...
Je vous envie toujours autant. Je me mets à rêver que je pourrais peut-être vous retrouver un de ces 4 quand vous serez en Asie.
Merci encore pour votre égale bonne humeur.
On vous embrasse
catherine et les polkavalgas
Salut les Zarma!
Quel plaisir de vous lire et aussi quelle nostalgie de Guate pour moi.
J'y suis allée il y a de cela qqs années et j'ai adiré ce pays, son peuple et touti quanti.
Profitant du mois d'août calme et pas chargé, j'ai lu toutes vos archives, et quel bonheur de suivre votre voyage de vie et d'amour depuis tout le début.
Merci les grands Louxloux de votre générosité, de votre grand coeur de nous faire partager cette aventure qui est la vôtre.
My Phuong
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