Zârmalouloux Blog

24 mars 2010

¡Ruta 8 mi amor!


Après une semaine à Tigre, chez Adrian et Alejandro, l'envie de reprendre le vélo nous chatouillait les mollets. Notre premier objectif en Argentine, était de relier Buenos Aires à Cordoba, séparé (depuis longtemps) par huit cent kilométres de pampa humide.
Après une rapide étude topographique de la carte, premières surprises:
"Il n'y a pas tellement de route que ça!", " C'est plutôt plat!", "On peut pas se tromper, c'est tout le temps tout droit!",...


Nous avons roulé sur tous types d'asphaltes, de la route à nid de poule (sûrement pour tous les oiseaux que l'on peut apercevoir), la route de blocs avec raccord (pour rouler a block vers le nord), et le chemin de terre sablonneux(?),... . Et effectivement toujours tout droit, l'horizon la tête dans le guidon.
Janou ne s'est pas endormi de monotonie et Fourmie en a profité pour passer son permis.




La ruta 8 c'est avant tout le droit chemin à travers les champs de maïs, de soja, et de sorgho (transgéniques?) enrichis pour un rendement exceptionnel à chaque récolte au Figther Plus, Intrepid, Spider +, Nideria super Soja, Panzer Gold, soit toute la gamme Dow Argentina, pour aider les plantes qui ne poussent plus d'elles-mêmes.





"ATTENTION!!!.... un virage, quittons la route pour un village". Nous voilà à Arias, après avoir rencontrer la directrice de l'école primaire, nous avons joué le spectacle sur la place du village. Et pour dormir et manger le soir, Ricardo (un employé municipal) nous a ouvert les portes du stade de foot, avec ses pelouses et ses parillas (grilles de barbecue) pour un asado gastro-gargan-tuant-glouton (tout englouti)...c'est à dire environ 5 kilos de savoureuses viandes argentines pour 8 personnes environ.






Et en repartant nous avons même revécu un mini départ à vélo avec les enfants d'Arias comme à Cesson.



Dans les pueblos c'est l'avalanche de questions, d'interviews radio et les télés se les arrachent:
"¿De dónde vienen?" (D'où venez-vous?)
"¿De dónde son?" (De quel pays êtes-vous?)
"¿A dónde van?" (Où aller vous?)
"¿Cuántos kilómetros hacen por día?" (Combien de kilomètres vous faites par jour?)
Si bien que nous avons fait une pancarte au dessus de nos têtes avec les réponses inscrites a l'avance: "Buenos Aires, Francia, Córdoba, entre 50 et 70 km" ( Depuis plus personne ne nous parle!) .

Le plus important avant de camper c'est de prévenir les autorités, si tu oublies, la police locale se fera un plaisir tout particulier d'ouvrir ses gêoles 5* avec vue sur ==>







Sur la ruta 8, il y a aussi beaucoup de trafic, surtout qu'en ce moment c'est la récolte du maïs et comme tout est mécanisé, ça va très vite et ça rempli pas mal de camions, qui nous dépassent constamment. Avec tout ça, on a de nouveaux mots dans le zarmavocabulaire.
En France "la street" c'était quand tu sortais de la route et que tu roulais sur le bas-côté. Ici c'est devenu "la Pampa street".
Quand un camion te dépasse, l'aspiration qu'il produit te fait accélèrer, c'est un "booooooster"!!
A l'inverse, s'il vient dans l'autre sens, il te coupe dans ton effort, surtout quand le vent n'est déjà pas très favorable, c'est un "contre-booster"!


Une autre leçon concernant le voyage cette fois, c'est bien la route qui donne le rythme au voyageur... La chaleur pesante de cette fin d'été, nous a contraint à modifier notre horaire de départ.
En effet nous faisons une quarantaine de kilomètres jusqu'à 13 heures, pour profiter des heures les plus chaudes pour un gros pique-nique, sieste, lecture, jonglage et se rappeler de bons souvenirs (séquence nostalgie émotion)




Nous reprenons la route aux alentours de 16 heures jusqu'à trouver un lieu agréable pour poser la carpa (la tente).
Parfois entre deux champs, jouant au frère de sang avec les moustiques (Tiens à ce sujet Ciboulette voudrait avoir un rapport écrit de votre part sur les origines, moeurs et sexualité de ces petits cousins piquants! A rendre jeudi en 8 au plus tard sur mon bureau...). Ou bien dans une hacienda, où les portes de la gauchada (hospitalité argentine du gaucho légendaire) sont toujours ouvertes à de chouettes rencontres. Même dans les villes, il y a toujours un patio, une église, un gymnase, pour nous loger.

Les gens sont hyper chaleureux, toujours à nous proposer quelque chose, partager un maté (boisson typique d'Argentine et d'Uruguay d'herbe à maté), ...
Au cours de ces rencontres, on a pu se faire une petite idée de la mentalité des gens. En effet il n'y a pas une forte identité culturelle, étant donné qu'ils descendent quasiment tous d'immigrés européens venus durant le siècle dernier. L'histoire connue et les monuments n'ont pas plus de 400 ans, les comechingones (natifs de cette terre) ayant en grande partie disparus, les gens ne savent pas trop à quelles origines se rattacher. Bien sûr il y a le maté, la bandera (le drapeau), Diego Maradona et le fameux asado... .
Comme on dit ici: "Les mexicains descendent des Mayas, les Péruviens des Incas et les Argentins descendent des bateaux" .

Actuellement, nous sommes logé chez Sébastian, un copain Cordobés. On s'occupe en remplissant notre stock d'artisanat, en jonglant au semáforo (feu tricolore) pour payer la comida. Et demain on va jouer le spectacle dans un collège du quartier, devant pas moins de 600 alumnós (élèves) en délire. (Enfin on espère...). On doit aller se balader dans la sierra (montagne) ce week end, et repartir ragaillardis lundi, en direction de San Miguel de Tucuman (500 km) et ça reste encore plat...

En espèrant que ça se réchauffe par chez vous, joyeux printemps et bonjour chez vous
Les Zarmalouloux

8 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

je rien dire sur la sexualite des moustiques, mais sache ma ciboulette, que se sont les moustiquette et non les mousticos qui nous pique!!! pas d entre aide feminine avec cella la!!!

besos a tous!!

24 mars 2010 à 19:06  
Anonymous Maman Marie-Jeanne a dit...

Cyril, je reconnais bien ton rire quand les gamins te disent : "Hé Cirilo" et que tu éclates de rire.

25 mars 2010 à 13:24  
Anonymous Anonyme a dit...

Merci pour ce nouveau récit qui nous permet de partager vos découvertes et vos impressions.
soleil: avec ces enfants et personnes dont vous faites connaissance et avec lesquels vous pouvez échanger..
ombre: cette agriculture chimique qui va tuer notre terre
Le printemps est bien arrivé ici et les trajets en velo sont de nouveau plus agréables... mais je n'ai pas la pampa à perte de vue... :-), je peux tout de même échanger beaucoup de sourires et de signes de la main... quel bonheur...
muchos besos
vero

25 mars 2010 à 14:58  
Anonymous tonio vicquery a dit...

Vamos a cambiar la hora pero hace mucho frio por aqui !! Podemos ver que disfrutan bien.. Un beso a ustedes de Francia.. del 77... de Cesson..

Ayer Oumar fue en nuestro casa y hoy fue su vernissage de su exposicion.

Que buena ondaaaaaaaaaaaaaaa

26 mars 2010 à 11:46  
Anonymous estelle a dit...

ché, que buena ondaaaaaaaaaaa! ;-)

26 mars 2010 à 12:11  
Anonymous Anonyme a dit...

Chers Louloux
Quel plaisir d'avoir de vos nouvelles ! un vent d'air frais, l'air de rien, un petit coup de bonne humeur venue d'ailleurs..

xxxxx
Marie Paule

(Solution anti moustiques enseignée au pays des pyramides où les bestioles sont féroces et affamées : frotter une tranche de concombre frais sur la peau)

26 mars 2010 à 13:25  
Anonymous Anonyme a dit...

Devoir sur les moustiques
Seule la femelle pique car elle a besoin de sang pour pondre ses oeufs.
Le mâle lui ne se nourrit que de plantes. Comme nous avons la peau dure, les six stylets perforateurs que possède la femelle, ne sont pas de trop pour la transpercer. quant à leur irritante salive, elle leur permet de ne pas rester coincée après avoir pompé. Une femelle peut piquer 15 fois par jours, jusqu'à ce qu'elle ait absorbé son propre poids de sang.
Pour se protéger frotte ta peau avec de la citronnelle ou il faut être au plus près de quelqu'un qui a la peau plus chaude que toi : 0.005° suffise, c'est la proie la plus chaude qu'elle choisira.
Bravo à tous
Janou un message perso le petit cousin est né
Delphine va bien et Nicolas est un heureux papa

Loulou pas zarma

27 mars 2010 à 07:44  
Anonymous christophe mengin a dit...

salut les zarmlouloux; bravo a vous pour ses nombreux kms parcourus au bout du monde . Vivez a fond cette merveilleuse experience bone continuation
Tof . Mengin

1 avril 2010 à 14:42  

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