Zârmalouloux Blog

18 sept. 2011

Joyeux anniversaire aux Zarmalouloux de France et du monde entier

Ce poéme a été posté par les bons soins d une de ses mamans en or j ai nommé Veronique Ravary :


Il meurt lentement


Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas
celui qui ne lit pas
celui qui n’écoute pas de musique
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.

Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre
celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu


Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d'émotions
elles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés.


Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu'il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n'a fui les conseils sensés.



Vis maintenant !
Risque-toi aujourd'hui !
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d'être heureux !

Pablo Neruda

Voici la version originale pour nos amis hispanophones:

Muere lentamente


Muere lentamente quien no viaja,
quien no lee,quien no oye musica,
quien no encuentra gracia en si mismo

Muere lentamente quien destruye su amor propio
quien no se deja ayudar,

Muere lentamente .
quien se trasforma escalvo del habito,
repitiendo todos los dias los mismos trayectos,
quien no cambia de marca,
quien no cambia de color de vestimenta.
o bien no conversa con quien no conoce

Muere lentamente
quien evita una pasion y su remolino de emociones,
justamente estas que regresan el brillo a los ojos y
restauran los corazones destrozados

MUERE LENTAMENTE ,
quien no gira el volante cuando esta infeliz,
con su trabajo ,con su amor,
quien no arriesga lo cierto ni lo incierto,
por ir destras de un sueño
quien no se permite ni siquiera una vez en su vida,
huir de los consejos sensatos.....

VIVE HOY!
ARRIESGA HOY!
HAZLO HOY!

NO TE DEJES MORIR LENTAMENTE!
NO TE IMPIDAS SER FELIZ !

Pablo Néruda

On nous demande souvent depuis combien de temps nous sommes partis. La surprise se lit en un instant sur leur visage.

Que fait on, que vit on en deux ans?

On sent en premier lieu l émotion, l adrénaline qui s empare de tout notre etre, un sentiment de liberté melée á la peur, le coeur qui se sert en balayant du regard l image figée des etres aimés qui restent lá, agitant leur mains et leurs sentiments empreints d expectative et d interrogation.

On s accroche les uns aux autres, notre seul point de référence dans ce choix de vie temporel nomade. On s apprivoise, on apprend á se connaitre sous d autres angles, sous toutes les coutures en fait. Le voyage crée petit á petit ce lien, ce fil d ariane qui nous unie et nous tisse bon gré mal gré en tribu, en famille recomposée. Les choses se font d elles meme lentement mais surement, les regles de vie au départ inconscientes prennent forme. Elles sont nécessaires au bon fonctionnement du groupe. Elles se définissent grace aux expériences vécues, á leurs lecons, aux prises de bec, aux conversations, á l ecoute de chacun, de ses besoins. En effet, bien que faisant partie d un tout, d un corps collectif, nous sommes individuellement comme un organe qui possede ses besoins particuliers, son histoire, son mode de fonctionnement distinctif des autres. Ce sont ces différences qu il s agit d écouter, de respecter pour que ca roule tout simplement.


Physiquement, on se fait les cuisses, les mollets et la volonté sur nos premiéres cotes, on arrive toujours en haut á un moment ou un autre, on devient de plus en plus fort psychologiquement, chaque petite victoire d un itinéraire bouclé nous aguerrie nous pousse vers la prochaine étape naturellement. Je pense que cette division particuliére du temps et de l espace inhérente au choix du vélo comme moyen de transport, nous a completement changé notre rapport á ces références, á la vie et á nous meme. On est plus tranquile, comme au ralenti en comparaison de la société en générale. On relativise beaucoup, on prend du recul, on voit les choses sous un angle différent, on se repositionne face á la vie, aux valeurs qu on nous a inculqués, on renait.

Et puis on découvre d autres personnes, cultures, modes de penser, d agir qui nous surprennent, nous choquent, nous émeuvent, nous font réffléchir, nous blessent dans notre identité que l on essaie trop souvent de figer pour se rassurer,se protéger, par peur en fait. Le vélo nous confronte á une réalité en continue, vivant les pointillés qui relient un lieu á un autre. Le chemin devient moteur, moyen, finalité, le fond et la forme réunis. Le but est perpétuel, nourri de rencontres fortes et souvent fortuites, de paysage qui coupent le souffle puis t insufflent un nouvel air de bien etre, de paix, de soif de continuer toujours plus loin vers les autres et vers soi meme.

Nous passons beaucoup de temps sur le vélo á papoter, méditer, contempler, créer, penser á maintenant, aux souvenirs, á ce que nous ferons aprés. On se projette puis on se replace dans ce rythme du présent lent alors on relativise et on se dit qu on a bien le temps.
C est un choix, il comporte ses sacrifices et ses satisfactions. Aprés deux ans de test on se sent encore et toujours la "gnack" pour seguir adelante, ENSEMBLE, avec tous ceux á qui ca dit de tenter l aventure. Ils sont tous bienvenus, ces personnes qui nous ont révolutionné le voyage, apportant leur rouage á la machine, leur grain de folie, leur coeur pour que le périple continue de se réinventer á chaque coup de pédale.

Une pensée infinie á vous tous, aux gens que nous rencontrons, á ceux qui nous ouvrent leurs bras l espace d un instant, á ceux qui nous portent dans leurs coeurs, á ceux qui nous ont mis des coups de pieds aux fesses, nous ont changés, nous ont émus, mis en colére, fait réagir, á mes freres et soeurs de voyage qui ont toujours été lá, á portée de coeur. Le lien se tisse toujours plus fort.
Vous me faites grandir, rire, chialer, réffléchir, vous me mettez en pétard, en transe, en ébullition, vous me remettez en question, vous m énergisez, vous me fatiguez, vous m amusez,vous me donnez envie de me surpasser, en fait vous ne me laissez pas indifférente.

Merci pour ces deux ans de pure bonheur en votre aimable compagnie.
To be continued...
A huevo guey !

Et que ca roule !

Fourmie

6 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

Besos mi amorsita!! la mélimélo!!!

19 septembre 2011 à 01:00  
Anonymous Anonyme a dit...

merci Fourmie pour ce beau et émouvant temoignage, de votre force de vivre cette aventure physique mais surtout humaine.... cette renaissance qui vous enrichit dans la simplicité et l'authenticité
merci pour cette formidable leçon de vie que vous nous apportez tous les jours
Suerte
veroR

20 septembre 2011 à 14:23  
Blogger Aux Sangliers d'Arbonne a dit...

Lundi, soleil et amour,
C'est une chose que
l'on verra toujours ...

Besos la Fourmi et les louloux ;-)
Philou _@_//

22 septembre 2011 à 02:07  
Anonymous Anonyme a dit...

Merci Foumie pour nous avoir fait partager votre richesse, votre amour, votre générosité, enfin tout votre être entier qui nous emplit d'émotion et de tendresse et nous ensoleille.
Big bisou aux Zarmalouloux
My Phuong

23 septembre 2011 à 03:47  
Anonymous Anonyme a dit...

BON ANNIVERSAIRE aux Zarmalouloux !!!!


2 ans !! et on pense bien toujours à vous !!!

J'espère que vous en profitez bien, et que la suite sera tout aussi captivante, et enrichissante pour vous !!

On vous suit à travers votre blog qui est très complet et émouvant.

Le bonjour de la famille CLAUDEL du Chajoux !
Un bonjour particulier à Cyrilo, de la part de sa tante M.Sylvie et compagnie. Tout le monde va bien dans les Vosges !!

BISES
BISES
BISES

29 septembre 2011 à 04:43  
Anonymous Anonyme a dit...

Merci à Véronique d'avoir posté ce poème de P. Neruda qui me parle tellement!, cela est bien réconfortant... Comme je pense toujours à vous... Je me demande parfois comment vous allez pouvoir vous réadapter à notre vie hexagonale. Je sais aussi que la jeunesse permet tout, ou presque...
Merci la fourmi pour ce texte qui te colle si bien, j'ai l'impression d'être à côté de toi...
Je vous embrasse avec toute mon affection
catherine des polkavalgas

30 septembre 2011 à 06:57  

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