Zârmalouloux Blog

15 janv. 2011

Carte postale !


Hola (o Adios comme disent les Colombiens pour saluer brièvement)!

Ici las chicas (Fourmie et Siboulette), en direct d´Ipiales, première ville Colombienne après l´Equateur.
Nous avons passé la frontière hier, papiers en règle, au bout de 90 jours pile poil!
Ça nous fait sourire aujourd´hui quand on repense à l´état d´esprit dans lequel on était en entrant en Equateur :

"-Là les louloux, ´faut qu´on trace... on peut traverser ce pays en un mois, les parents de Yanoch arrivent et Amélie aussi!..."

Equateur, quand tu nous tiens!

Ce pays nous a d´abord étonné par son relief qui fut, depuis que nous sommes partis de France, le plus éprouvant(le plat n´existant pas...)
Ce furent ensuite de nombreuses surprises sur le chemin (bonnes ou autres, mais toujours enrichissantes)qui nous ont retenus...
Les fêtes de Cuenca, la prison à Riobamba, l´expédition sur le volcan Tungurahua à Baños, la selva du côté de la communauté de Rio Blanco (vers Tena), puis Quito avec son festiclown, les papiers qui se font la malle, toutes les démarches pour les récupérer et les conséquences sur les projets de "vacances de Noël en Colombie"...

C´est comme ça que nous avons atteri à Otavalo entre filles (avec notre amie Gaëllou) pour retrouver une bande d´amis artisans.
Otavalo est une charmante petite ville "textile" au milieu d´une vallée verdoyante. Il s´y tient un des plus grand marché artisanal d´Equateur et même d´Amérique latine.
Quand on se promène dans certaines rues, on entend travailler les machines à tisser à toutes heures du jour comme de la nuit.

Les gens de cette région ont conservé leurs traditions vestimentaires : les hommes portent les cheveux longs en queue de cheval ou en tresse, un pantalon blanc, des sortes de sandales-espadrilles et souvent un poncho bleu par dessus une chemise.
Quant aux femmes, elles portent une chemise blanche, manches mi-longue à froufrous brodés, un collier-parure large avec de fines perles dorées au raz du cou, une jupe étroite de couleur sombre qui leurs tombent jusqu´aux chevilles et les cheveux attachés, enrobés d´une ceinture tissée colorée.
Les alentours se prêtent à de jolies balades, comme la lagune de Cuicocha (3068m au dessus du niveau de la mer), située dans le cratère du volcan Cotacachi, émergent aussi au centre deux îles. Elle possède un diamètre de 3 km (et une circonférence de.... à vos calculetttes), avec une pronfondeur de 180m. On peut faire le tour (4-5 heures de marche) et observer une végétation exhubérante : petites fleurs sauvages, arbustes, cactus, 10 espèces d'orquidées, des cèdres rouges , la totora (sorte de jonc utilisé au bord du lac Titicaca pour fabriquer des embarcations fluviales...) La faune n est pas en reste avec ses tatous, cochons d'Inde, des oiseaux, des renards et bien d autres.

A vingt minutes à pied du centre d´Otavalo, on arrive à Peguche, petite communauté fameuse pour sa cascade du même nom.
Nous avons campé les premiers jours dans ce lieu enchanteur, boisé de géants eucalyptus et où abondent de petits cours d´eau à découvrir pieds nus...
Un doux et magique soir de pleine lune, nous avons eu le bonheur et la chance de rencontrer trois anges chiliens artisans et musiciens, David-Alejandro, Chapulin (Cristían) et Mauricio, avec qui nous avons passé une première semaine de partage à la casa Guevara, sous le signe de la musique.
Cette maison est ouverte á tous les voyageurs. Nous avions une chambre modeste avec un matelas au sol, un "coin feu" sur la terrasse pour cuisiner et passer de belles soirées à se découvrir, au rythme des différents allers et venus des voyageurs.

Nous sommes allés jouer de la musique tous les jours dans les restaurants et dans la rue, rencontrant ainsi des musiciens locaux. Ces derniers nous ont appris des chansons du folklore local, comme le fameux "Antonio Mocho" en Quichua, qui nous a valus la sympathie des habitants.
Pour Noël, la petite dizaine de voyageurs de la casa Guevara que nous formions, est sortie en famille, au son des percussions, saxophone, guitares, quena, voix et corazón, pour accompagner le réveillon des gens que nous croisions, dans la joie et l 'échange.
Ce fut un très beau moment qui nous a rapproché des êtres aimés qui se trouvent de l autre côté de la mare atlantique...




Les louloux nous ont ensuite retrouvés, accompagnés de notre chère Amélie, courageuse et bienveillante malgré les changements de programme inopportuns.
Nous avons alors décidé de quitter la merveilleuse vallée musicale pour fêter le nouvel an sur le sable fin de la côte Pacifique, à Canoa.


Bains matinaux à jouer dans les vagues, contemplation des ballets aériens des vagues d´oiseau, ballades, couchés de soleil époustouflants, musique dans les restaurants et un réveillon du nouvel an gastronomique : un poissazon de 6kg, pêché l´après-midi même, poulet et viande cuits à la braise, façon parrillada argentine... et toujours la magia de la música!




Ce fut court mais intense avec un retour sur Quito épique.. on ne recommande pas le marathon nocturne de 10 heures dans une camionnette odeur gasolina (essence), à essayer de dormir sur un matelat de noix de coco! Amélie vous en parlera mieux que nous:
"- Je vous déteste , Je n´avais pas signé pour ces vacances là!"

Après beaucoup d´allers et venus dans Quito pour assurer le retour vers Bogota d´Amélie, une fête d´anniversaire de jumeaux quiteños (natifs de Quito), José et Juanito, une tamboreada (littéralement une tambourinade de percussion), un passeport recupéré, deux amies qui retournent vers leur propres chemins (un grand merci les filles pour ces moments de pure bonheur partagés avec vous) ; nous avons rejoint la paisible casa de cyclista de notre bon Santiago à Tumbaco, où nous attendaient nos bicyclettes.

Là- bas, nous avons fait connaissance d´un jeune couple de mochileros (voyageurs à sac à dos) argentins, Sofía y Martín, restés un mois pour changer leur mode de voyage, monter leurs vélos avec la précieuse aide de Santiago, son professionnalisme, sa générosité, sa disponibilité, sa pédagogie et toute sa buena onda.

Il est actuellement en train d´aider 5 amis argentins, chilien et brésilien, à préparer leur futur voyage à vélo (en parallèle avec l´atelier de Construbici, dans le même esprit en plein Quito). On prévoit d´ailleurs de faire un bout de chemin ensemble (au moins en Colombie) ...
Quito est un lieu central pour le cyclisme car beaucoup commencent ou terminent leurs périples ici. C'est un vrai régal d´écouter les nombreuses anecdotes que Santiago a en réserve. Un grand coup de chapeau pour ce bon homme bon...bon.

Après 3 semaines de pause, nous avons enfin repris nos vélos direction la Colombie. C´est toujours aussi fort et fondant à la fois de remonter sur nos fidèles montures... Libertad!!!

On a recommencé en douceur avec 40 km de voie cyclable, ancienne voie ferrée entre Cumbaya et El Quinche... une partie de plaisir!
On retrouve notre petite routine de groupe : campement, feu de joie, couchés à 10h, le rapport que créer le vélo avec les gens ( admiration, surprise, sympathie, apitoiement, encouragement et bénédictions...)

Et d´un coup on réalise que pour nous les filles, il ne nous reste que 3 jours et 200km avant que notre visa n´expire. Nous nous emancipons de la supériorité numérique masculine pour la 1ère fois du voyage, bien "bravas" et "machas" (c est un truc que les gens disent quand des filles font du vélo ou d'autres choses qu'ils n espéraient pas)
Ça nous a fait prendre conscience et ressortir certains traits féminins, conversations, intimité et habitudes qu´on a tendance à brider sans sans rendre compte lorsqu´on est en groupe.
Ça nous a bien plu.

Comme à son habitude, l 'Equateur ne nous aura pas surpris niveau dénivelé, des collinettes en veux-tu en voilà, habillées d' un vert dans tous ces états, recouvertes de champs. On traversait les vallées avec une sensation de force incomparable, tombant encore et toujours sur de nouvelles surprises : cette vallée complètement habitée par des gens d'origine africaine, avec leur manière tellemnt personnelle de se mouvoir, de s'adresser chaleureusement aux gens, mais tout ça en espagnol bien sûr.

Hier, nous avons retrouvé nos chers louloux.
Aujourd'hui nous prévoyons une réunion au sommet pour s'harmoniser sur la suite des évènements. Nous pensons partir dans un ou deux jours en direction de Pasto puis la vallée de Cali.




On vous envoie beaucoup de tendresse.
Prenez bien soin de vous.
Que le vent souffle dans votre sens!
A bientôt

Les Zarmaloulettes

7 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

merci les filles pour ce beau récit coloré et mélodieux, qui sent bon la fraternité et qui illumine les visages de sourires

bonne route accompagnées de vos "anges" français, chiliens, argentins.....

prenez soin de vous tous
plein de bises pour tous
veroR

16 janvier 2011 à 13:47  
Anonymous Anonyme a dit...

merci les zarmaloulettes de votre succulent récit nous aurions bien aimés manger le poisson avec vous
mais il aurait fallut aussi monter et descendre les bosses et là nous sommes loin d'avoir le niveau gros bisous et hasta pronto.RONI

17 janvier 2011 à 05:51  
Anonymous Marie-Jeanne a dit...

J'imagine l'ambiance du nouvel an, franchement on aurait aimé y être. Merci de nous faire rêver avec les beaux paysages et les personnes que vous rencontrez. Profitez. Heureuse pour vous de vous voir ensemble en Colombie.

17 janvier 2011 à 12:56  
Blogger my phuong a dit...

Salut les Chicas et les Louloux!
Quel plaisir de vous suivre pas à pas, ressentir avec bonheur vos émerveillements, vos émotions.
Merci de tout coeur de votre générosité de nous faire partager ces instants de bonheur et de tendresse infinie pour notre petite planète.
Embrassez chaleureusement les gens, tous les êtres vivants et la poussière des terres parcourues de notre part.
My Phuong (enfermée dans mon aquarium de bureau au 13è étage)

19 janvier 2011 à 06:43  
Anonymous Véronique PETIT a dit...

Joyeux anniversaire, ma petite Siboulette, de la part de la Blaisy Famille, et de ton frérot qui, en vacances, n'a pas accès à internet et m'a chargé de t'embrasser. Deuxième anniversaire, déjà, sur les routes et sans doute que ce ne sera pas le dernier... On t'envoie tout plein d'amour et de tendresse à partager avec les louloux.

19 janvier 2011 à 09:15  
Anonymous Anonyme a dit...

Bisous speciaux et bon anniversaire à siboulette les belles chaussettes de la part de RONI

20 janvier 2011 à 11:19  
Anonymous Anonyme a dit...

Siboulette ma nénette!!! Je te souhaite un joyeux anniversaire bis (souhaité sur facebook) mais mieux vaut te le souhaiter deux fois!!! ça y est je viens enfin voir où en est votre équipe de son périple! Vous devez avoir des cuisses en bétons après l'équateur!! ;)
Jt'envoie des bises et que la route soit belle! j'espere à bientot sur ta route!
Sonia.(CCAS!) ;)

21 janvier 2011 à 02:02  

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