Zârmalouloux Blog

29 juil. 2011

Guatemaya...



Nous avons enfin atteint le Mexique apres un mois de vélo acharné.
C'est depuis Acapulco que nous publions cet article, cette ville ultra touristique étale des kilomètres d'hotels modernes sur un bord de mer magnifique mais que l'on ne peut plus voir. Dommage!
Nous sommes herbergés chez les pompiers, toujours aussi sympas et prêts anous aider.

Cela fait un petit moment que nous n'avons pas donné de nouvelles alors voici en exclusivité, un retour en image sur le dernier pays d'Amerique centrale qui nous aura retenu plus d'un mois.

Nous entrons au Guatemala sous de bons auspices. La saison des pluies est ici beaucoup plus forte qu'au Salvador et nous abandonnons la côte sèche et écrasée de soleil pour découvrir un pays ou la nature exhubérante nous équarquille les yeux. Les champs ou paissent paisiblement les bovins se perdent dans ine foret de ceiba et autres arbres tropicaux.
Ca y est, nous entrons dans l'Empire Maya et déja notre perception des choses change.



Nous pédalons alègrement pendant trois jours jusqu'a Escuintla et apres une pause, nous obliquons vers l'Est, suivant la route qui mene a ces immenses terres volcaniques qui se dressent devant nous. Nous savons que derrière ces premières montagnes, se cache au pied d'un énorme volcan, la célebre ville coloniale de La Antigua.

Si on se farcit les 35 km de cote, c'est que l'on a une petite idée derriere la tête.
Là-haut y vit Lou, une francaise que nous avions rencontrée lors de notre traversée en bateaux depuis la Colombie jusqu'au Panama. Elle nous avait dit de passer chez elle quand nous serions au Guatemala.

Et nous voila posés dans sa petite maison proche du centre ville. Pendant un semaine, nous allons jouer de la musique dans les restaurants le midi ou le soir, visitons le marché, nous nous connectons au net et surtout nous faisons de la cuisine, au four s'il vous plait!

Tikal, un ensemble de ruines célebres, n'est pas sur notre route et oblige a faire un détours de 1000 km. Certains préferent se rendre au lac Atitlan. Qu'a cela ne tienne; une équipe se prépare pour faire aller/retour express juaqu'aux ruines, quitte a jouer les japonais préssés, prendre des photos pour les autres avant de les rattrapper.



Nous partons le pouce en l'air dans un time-in serré de milieu d'apres midi, et a la nuit nous débarquons chez Chris alias "gringo moco", un ami musicien, a Guatemala City, premiere etape du voyage.
Le lendemain nous avalons rapidemment les kilometres grace a l'amabilité des guatemalteques qui ne dédaignemt pas nous charger a l'arriere de leur pick-up ou de leurs camions. Mais la route est escarpée et serpente dans la montagne. La nuit n'est pas loin de tomber lorsque nous atteignons la plaine et le chauffeur d'un pick-up nous laisse a un croisement de route. Une petite station essence, un restaurant, deux tondus, trois pelés, et une pettite cabañita au bord de la route deserte que nous prête la dame du restaurant. Nous passons une bonne nuit et nous revoila présents pour la dernière et rapide etape. Nous arrivons sur le site en debut d'apres midi, les cheveux tout ébouriffés en sachant qu'a vélo il nous aurait fallu une bonne grosse semaine.



En marchant le long du sentier qui s'enfonce dans la forêt, je songe a ce nom, Tikal qui me hante depuis que je suis petit, quand alors je jouais a être un archéologue aventurier en quête de temples perdus et recouverts par la jungle...

Nous apercevons des singes araignés qui se balancent au dessus de nous, le chant des oiseaux est fort, nous continuons d'avancer et se dresse une premiere pyramide. Toujours recouverte de terre et d'arbres, apparait seulement la partie haute, incroyable! La faune et la flore donne un charme surnaturel a ces vieilles pierres.

Nous foulons le sol d'une cité millénaire qui a imposé son hégémonie sur la région pendant 15 siecles.
IL faut s'imaginer déambuler sur la place face au temple du Jaguar, avant de rejoindre un peu plus loin, le marché central, noir de monde. A l'epoque, la plupart des échanges se faisaient en troquant ou en utilisant la fève de cacao comme monnaie (le capitalisme aurait eu alors plus de sens).

Nous assistons a un coucher de soleil fantastique du haut de la pyramide numero 4. On apercoit les toits de pierre qui émergent au dessus de la cime des arbres. La lune se leve a l'est, la nuit s'empare de nous. Les singes hurleurs donnent de la voix, la vie nocture se réveille, une étrange atmosphere regne a Tikal.

Nous nous réfugions en haut d'une pyramide, éxités et fatigués, sereins mais toujours en alerte. La brise qui souffle en haut chasse les derniers moustiques et nous nous laissons peu a peu bercer, perchés entre la canopée et le firmament étoilé.




Nous profitons de la journée du lendemain pour nous balader dans le site immense. Nous rencontrons un guide fort aimable qui nous en apprend un peu plus sur les Mayas et leur maniere de concevoir le temps.
Pour eux, le temps n'est pas linéaire mais circulaire. Ils possedent un calendrier qui se base sur les mouvements des astres, de la lune, du soleil.
Composé de plusieurs "roues" de taille différentes, celles-ci s'imbriquent les une dans les autres formant un engrenage. Chaque jour, les roues tournent d'une case formant une nouvelle configuration. Chaque dent da la roue représente un énergie particuliere (par exemple le vent, la sagesse, le voyage, la folie, l'offrande) accompagnée d'un numero symbolique qui interviennent dans la vie quotidienne des mayas et qui dicte leur maniere d'agir.



Avec ce calendrier complexe, les prêtres pouvaient prévoir avec une grande precision les solstices, les équinoxes, les éclipses. Forts de ce savoir, ils pouvaient annoncer les periodes favorables aux cultures et orienter les travaux des champs.
Leur conception mathématique (duo-décimale, utilisation du 0) est également issue de l'observation des étoiles et elle se retrouve notamment dans les proportions architecturales de leurs temples.

Il faut 5125 ans pour que le calendrier revienne dans sa position d'origine. Or en décembre 2012 s'acheve un cycle complet et il parait que nous allons entrer dans une nouvelle ere...








Nous retournons en quatrième vitesse a la Antigua. Encore sous le charme de Tikal, nous ferons d'une traite le trajet jusqu'a Guatemala City ou nous arrivons de nuit chez Chris. Cet américain vit depuis 3 ans au Guatemala et joue avec un groupe Calimocho.
Justement ce soir la, Calimocho joue dans un bar de la ville. Sur un mélange de gypsi-reggae aux accents de cumbia, de musique de l'est et de country.
Nous repartons le lendemain, sur les rotules, mais nos vélos nous attendent, le temps de dire au revoir a Lou (encore grand merci), et nous voila en direction du lac Atitlan ou nous attendent Cyril, Titan et Arthur.
Cerné par trois volcans, le lac est superbe. Sans le savoir, nous sommes de nouveau tombés sous le charme de ce pays. Nous resterons encore 5 jours. Baignade le matin, musique le midi et pluie l'apres midi.





Nous logeons dans un petit appartement, fait de 4 murs et d'un toit de tole que nous louons pour une bouchée de pain. Il pleut tous les jours et cette petite piole abrite la famille au complet et la garde bien au sec.
L'aspect remarquable de notre logement réside non pas dans sa situation (plutot bien orienté d'ailleurs, a l'étage et beaucoup de lumière) mais plutot dans son accès.
Il existe bien un escalier mais celui ci est situé de l'autre coté de la cour nous obligeant à faire un tour éxagéremment grand pour l'atteindre, en suivant un long couloir. Les vélos étant garrés dans un cabanon en bas, avant de monter il faut s'assurer de ne rien "zapper" car le moindre oubli de brosse a dent, de livre ou d'affaire personnelles se paie par un hubuesque aller/retour gratuit.

Nous profitons des derniers jours pour se balader dans les villages de San Pedro et de San Marco. Situés sur la rive du lac nous nous y rendons en bateau, et nous avons une nouvelle opportunité de voir Calimocho en concert...

Nous quittons le lac en direction du sud, nous dévalons les pentes qui nous mènent rapidemment jusqu'à la frontière mexicaine ou la saison des ramboutans bat son plein...




Merci pour vos messages de soutien, cela fait vraiment plaisir, nous espérons que les vacacances estivales se passent bien, des gros bisoux et a bientôt.

Ci joint le lien pour visiter le blog de notre compagnon de galère, Yann

http://madnomad.over-blog.com/

les Zârmalouloux



















4 juil. 2011

Honduras ? ¡ Vaya pues! Salvador ? ¡ Cabal !

Rétrospective : Honduras du 22 mai au 26 mai 2011
Salvador du 26 mai au 5juin 2011

C'est une étrange sensation pour nous de traverser rapidement des pays à la taille non démesurée en comparaison des géants d'Amérique du sud. Cela nous amène à les appréhender de manière plus concentrée, fugace et intense. On est aux aguets. N importe quelle manifestation de la nature, rencontre, odeur, musique, impression ou expérience comble l'avidité pressée de notre passage éclair. Chaque instant compte...

En Honduras où nous ne sommes restés que quatre jours, l entrée se fait en douceur. Bercés par ses collinettes verdoyantes qui se dressent poétiquement de part et d'autre de la route. Leurs formes sont propices à la rêverie, à l'imagination. Une famille nous invite gentiment à partager quelques mots tout en engloutissant notre ration quotidienne de mangue, à l'ombre de ses branches.

Nous arrivons ainsi le premier jour à Choluteca, fendant la bise en ligne compact de cyclos. On découvre tout d'abord le marché, son brouhaha, sa joie, avant d'aller chacun à son tour jongler au feu. Et oui, ici les pièces ne circulent pas beaucoup et ce sont donc du 100% billets de "lempira" (monnaie nationale) qui tombent dans nos poches. C est ainsi que nous faisons la rencontre de cette famille fantastique qui laissera son empreinte sur nos souvenirs honduriens. Frances (la mère), María José (10 ans), Clarisa (13 ans), María Josefina (9 ans), et Diego (15 ans) débarquent tous à vélo au feu où nous jonglons:

-"Vous parlez espagnol?
- si si !
-D'où venez vous?
- De France.
- Ça vous dirait de venir à la maison ? On a un restaurant dans la ville coloniale... Vous pourriez boire ou manger quelque chose et puis si vous vous sentez bien vous resterez à la maison, les enfants seraient ravis !"

Que vouliez vous qu'on fasse?

C'est comme ça qu'on se retrouve catapultés au coeur de cette famille très attachante qui compte en plus Emile le père et Noémie la plus grande de la tribu (19 ans). Ils ont une vraie complicité qui les pousse à passer pas mal de temps ensemble, on sent bien qu'ils sont heureux. Tous les enfants vont dans une école Montessori, leur éducation s'en ressent beaucoup, particulièrement au niveau du respect du rythme de chaque enfant. Par exemple, les parents sont moins à cheval sur les horaires de repas, du coucher et du lever. Le but est aussi de laisser l'enfant prendre conscience de ses obligations quotidiennes ( faire ses devoirs, aller à l'école...) et de se responsabiliser de manière plus autonome. Ils poussent leurs enfants à prendre certaines initiatives, les encouragent et les aident dans leurs démarches. En ce moment, Emile aide diego à construire une piste de mountain bike sur une montagne alentours.

Après avoir passé une soirée de jeux avec les enfants et de conversations animées avec les parents, nous sommes invités le lendemain à découvrir leur école et à y présenter notre spectacle.



Toutes les écoles suivant ce courant sont régies plus ou moins par les même principes. Ici, les élèves jusqu' à 6 ans ne sont pas séparés par classe. Ils sont tous ensemble dans une salle équipé de matériel "Montessori". Il se veut très pédagogique et ludique afin de réveiller la curiosité de l'enfant. Celle ci est la base de l'apprentissage. Le professeur possède un rôle de médiateur, attentif aux besoins de l' élève et capable de lui présenter le matériel quand lénfant montre un certain intérêt ou possède déjà les acquis nécéssaires pour ne pas se démoraliser. Les plus grands aident les plus petits, leurs servant aussi d'enseignants. Nous n'avons pas eu l'occasion de visiter les niveaux au dessus. Il semble que les élèves soient plus diviser par niveau que par classe, qu' on les encourage à beaucoup s'investir personnellement (recherche, exposé...) mais aussi à travailler en groupe. On attend des enfants qu'ils participent à tout ce qui a attrait à leur environnement (construction d'un terrain de cross, nettoyage basique, recyclage). Il est important de mentionner que cette école n est pas laïque, elle dispense des cours de catéchisme.
On échange notre spectacle de clowns contre leur spectacle de danse. Dans celui ci, tous les enfants de l'école participent ( 30 à peu près).



On papote un bon moment avec les enfants, le temps nécessaire pour que Carlito nous montre la danse du robot, celle du pharaon et qu'il nous écrive à chacun son adresse et numéro de téléphone. C'est le coeur un peu lourd qu'on quitte ce lieu de joie. heureusement la famille n'est pas décidée à nous abandonner de si tôt et réciproquement. On s'offre une belle balade de 35 km, tous ensemble, direction San Lorenzo notre dernière ville étape, en bord de mer. C'est l'occasion de s'échanger quelques trucs de cyclo, ou comment changer les vitesses en fonction du plateau, gérer l'effort dans les côtes, tout en s'émerveillant devant ses vallons chimériques.

En arrivant, les enfants qui ne sont pas encore sur les rotules nous lancent dans un grand chat en compagnie de ceux du quartier. Nous resterons encore un jour de plus à profiter du soleil, de parties d'échec, de conversations avec les parents, d'activités manuelles et autres jeux avec les loustiques. Nous sommes très reconnaissants et touchés de ce que cette famille a fait pour nous, des souvenirs rieurs et tendres que nous avons partagés avec eux. Le dernier jour en Honduras est placé sous le signe du soleil et de la chaleur, annonçant ce qui nous attend au Salvador.

Là, nous longeons au maximum la côte pacifique. L'effet s'en fait ressentir immédiatement : on sue, se liquéfie littéralement.
On goutte enfin la spécialité du coin : les "pupusas" : Ce sont de grosses tortillas de maïz fourrées aux haricots noirs, au fromage ou encore au chicharron ( cuir et couenne du porc frits ). Ils accompagnent cela de sauce tomate et d'une salde de choux, oignons tomates et piment en escabèche. Ce petit plaisir se transformera bien vite en rituel gourmand de toutes les bonnes occasions.

Arrivés à Ursulutan nous retrouvons Titan, notre super héros , compagnon de route argentin, resté entre le Panamá et le Costa Rica, appelé par le désir impétueux et irrépressible de grimper, gravir de nouvelles roches. Quant à Carlos, notre ami colombien, il est reparti vers le sud. Malheureusement, le voyage n'est pas toujours chose facile en fonction du nom du pays où tu es né.



DE nouveau réunis, les pompiers nous laissent joyeusement élire domicile dans leurs locaux. Ils nous donnent ainsi une bonne raison de rester un jour de plus pour leur présenter le spectacle en guise de répétitions. Les pompiers se fendent la poire et quelques passants s'arrêtent même devant la caserne pour profiter de cette représentation inopinée. Puis, alors que nous débattons des prochaines améliorations à opérer, on vient nous chercher pour rencontrer le propriétaire du cirque qui a élu domicile à coté des pompiers. Très impressionnés et excités on se trainent jusqu'au chapiteau. On passe un bon moment à discuter de la vie nomade du cirque, de des difficultés économiques, de l'amour de la piste, des artistes. On attend de ces derniers beaucoup de polyvalence, avoir du charisme, savoir rebondir et improviser.
Deux heures plus tard, après une organisation expéditive on se retrouve chacun à son tour, propulsé au milieu d'un rêve de môme, sur la piste aux étoiles en personne. La pression est à son comble pour nous, la voix de Monsieur loyale est présente tout au long du show, tel un filet pour trapézistes, elle comble les baisses de régime, donne de l'intensité à certain moment, nous porte et nous anime pour y croire. Ce fut une expérience unique et très intense malgré sa brièveté. Les rires des gens, les félicitations des membres, l'excitation, l'adrénaline et la peur qui se sont emparés de nos êtres pour un instant inoubliable.
Voir les dessous, les roulottes où trainent les objets quotidiens du clown ou de l'acrobate, les singes attachés par une chaine, l'arrière du chapiteau, la sensation lorsque tu entre en piste, sentir les tapes dans le dos des autres artistes font partie des émotions fortes et inconnues qui ont peuplé ce rêve éveillé. C'est la magie du cirque "Barley qui accompagne cette troupe familiale, sillonnant les routes du Salvador.

Alors que nous quittons une autre ville, Zacatecoluca, à la recherche d'un endroit où camper, les louloux se font cordialement alpaguer devant une église. Toute la famille est réunie pour fêter la fête de la vierge Marie- Ils nous invitent à partager du chocolat chaud et de tamales tout en conversant allègrement. Leur foi et leurs principes catholiques les poussent à nous ouvrir la porte de leur foyer. Tout le quartier est sur son perron. C'est toujours un peu étrange d'éveiller un tel intérêt. Les enfants nous apprennent un nouveau jeu qui ressemble un peu aux osselets. Commence alors une partie endiablée où l'on se sent un peu pataud en comparaison de la dextérité des petits.. Cette famille nous a beaucoup émue et impressionné dans sa pratique quotidienne de la religion. Elle nous a transmis son amour pour le genre humain, en partageant avec nous tout ce qu'ils possèdent et l'exaltation de leur foi par des chants inspirés. Beaucoup de douceur, de paix de sérénité émanaient de leur foyer.

Après des adieux empreints de bénédictions sincères et de jeux espiègles avec les enfants nous repartons, toujours plus près de Guatemala et de la côte pacifique pour fêter l'anniversaire de Fourmie. Comme à l'accoutumée c'est un florilège de douces attentions qui s'abattent inlassablement sur l'heureuse élue du jour. Ils ont même prévu des invités surprises inconnus, impitoyablement recrutés pour leur buena onda et leur savoir faire en matière de pupusa. Tout ceci se déroulait bien sûr dans un cadre enchanteur, au bord de la plage. La saison des pluies a même retenu ses larmes tout le jour et toute la nuit. Nous présentons le spectacle le lendemain dans l' école du village avec un vif intérêt.




Depuis le Costa Rica, il n'est pas si facil de trouver des feux rouges pour accueillir nos pitreries. Nous nous dédions donc organes et âmes à la musique. C'est une manière agréable de gagner ses tortillas du jour. L' échange avec les gens est moins brefs que lors du jonglage. On prend toujours le temps de chanter trois ou quatre chansons et de parler du voyage. Nous allons à la rencontre des habitants, on sent que l'on fait vivre et résonner le patrimoine musicale des pays que nous traversons. La musique est vraiment un échange de joie et de convivialité qui dépasse les différences. On travaille donc pas mal pendant notre temps libre, en effet, il faut souvent se presser pour apprendre les nouvelles chansons de chaque pays. Vous imaginerez le rythme effréné auquel on doit intégrer les chansons d' Amérique centrale. Bientôt c est promis on vous montre une vidéo de nos ébats musicaux en restaurant...

Avec le Salvador , c'est un nouvel aspect de l' Amérique centrale que nous découvrons. Une réalité plus violente, habitée par des guerres internes de gangs. Ces derniers mus par des intentions populaires à la base se livrent des bagarres sanglantes qui entachent profondément le désir de paix de ses habitants. En effet, après avoir connu une guerre civile de près de 30 ans entre le gouvernement formé en grande partie de militaires à la botte de grande famille issues de l'oligarchie de propriétaires terriens coloniaux ou nord américains et des mouvements populaires(accords de paix :1993) . L'église catholique a pris un grand coup dans l'aile en Amérique centrale. On lui a beaucoup reproché de s'être impliquée dans ce conflit soit trop, soit pas assez, soit du côté qui ne convenait pas aux Etats Unis. Ainsi, ces pays ont vu fleurir la présence de bon nombre d'églises évangélistes, souvent financer par des investissements du géant du nord. Il s'agit aujourd'hui d'un impérialisme qui ne se contente plus de la sphère économique et technologique mais aussi de la spirituelle. Au Guatemala par exemple, près de 20% de la population est évangéliste. La pratique de la religion apporte un baume sur des plaies qui tardent à cicatriser.Le Salvador fait partie de ces pays d'Amérique centrale qui ont beaucoup souffert et qui subissent encore aujourd'hui un manque cruel de souveraineté politique, obligé d'être spectateur de violences internes quotidiennes et d'une pauvreté encore trop présente.

Sous peu nous vous ferons part de notre périple en terre maya, Guatebuena nous a elle aussi offert des instants de bonheur riches en rebondissements.

Nous sommes actuellement au Mexique, dans les montagnes du Chiapas pour les plus rageux, sur la côte pacifique pour les avides de la mer et dans la ville de Oaxaca pour l'instant famille douceur pour d'autre. Nous nous réunissons dans moins d'une semaine afin de vivre ensemble la fin de l' Amérique latine à proprement parlé.

On vous souhaite beaucoup soleil pour que vos doigt de pieds prennent la forme caractéristique de ce petit objet d'été, j ai nommé : l'éventail.

¡Qué siga la magia !


Bons baisers des Zarmalouloux