Zârmalouloux Blog

28 janv. 2011

¡ Mission accomplie !

Medellin - Turbo : ok
(5 jours et demi)

Soit : Buenos aires - Turbo (Etape Amérique du sud): ok
(1 an et 2 semaines)

Voici quelques photos de moments choisis en Colombie, paysages, monuments et rencontres au sommet:

Des hommes...


Départ à 11 de la caserne des pompiers, le 20.01.11



Andrés dit Tweety, notre clown jongleur survolté argentin.



Besa, le bienveillant, ambassadeur de la douceur do Brazil.



David Alejandro, notre musicien espiègle chilien



Notre Siboulette internationale...


Entre deux zarmalouloux se cache toujours un autre de la bande des argentins: Luis, notre ainé, jongleur émérite, clown et cyclo de surcroix.



TITAN, le costaud de baywatch, toujours prêt à escalader n importe quelle surface, courir, sauter et pédaler...vite...(argentin de naissance)


...et des lieux :

Santuario de Nuestra Señora de Las Lajas, Ipiales, Nariño, Colombia.




Première représentation du spectacle, dans un petit village, quelques 40 km avant Pasto. Un chouette moment partagé avec les enfants du coin.



Dans la caserne des pompiers de Pasto, deux frères serbo-hongrois nous ont fait partagé leurs ressentis, souvenirs, anecdotes de 3 ans et demi de tour du monde à pied, de l'Europe en passant par la Turquie et le Moyen Orient, de l' Espagne en descendant toujours plus bas jusqu en Mauritanie, Des Etats Unis jusqu'à Pasto, Colombie où ils décidaientt d'une pause ravitaillement, projet de travail en Guyane française pour peut être donné un second souffle à leur aventure et continuer plus tard leur périple vers les îles du Pacifique, l'Australie, l'Asie...



Trajet Pasto - Popayan, première mission à 11...
Du 21/01/11 - 29/01/11









Nous étions à Medellin, deuxième grande ville de Colombie, où nous profitions de moultes rencontres musicales pour perfectionner nos oreilles, nos mains et nos coeurs afin de battre en cadence sur la cumbia, la salsa, les classiques mariachis (originaires du Mexique, ils sont aussi très appréciés par ici).

Nous venons rallier Turbo, côte caraïbe colombienne. Et bientöt le Panamá.
Nous avons testé la configuration á 10 pour exécuter ce dernier trajet, il semble que les chemins doivent parfois se séparer un moment pour mieux se retrouver par la suite.
Nous sommes en ce moment á la recherche d´un bateau pour traverser cette parcelle infime qui nous sépare encore des mystéres de l´ Amérique centrale. En effet, il n´est pas trés recommandé de passer par les absences de routes (soit chemin á se frayer á la machette) qui existent entre ces deux pays.

On vous raconte sous peu la derniére étape en photo...

On vous envoie plein de rythmes endiablés pour vous mettre le feu au corps et vous réchauffer en attendant que le printemps le fasse à notre place.

Beaucoup de tendresse...
A très vite.

Les zarmalouloux

17 janv. 2011

Viva vélo ! Le Salon de tous les Vélos

Et oui, c'est reparti, grâce à vous qui m'avez donné la force, et le titre du salon est directement un clin d'oeil aux Zarmalouloux.
Oui mes enfants, ce salon, c'est pour vous, avec vous, histoire qu'on roule tous ensemble en roues libres ... Mille fois oui, à Cesson, les Samedi 21 et Dimanche 22 Mai 2011 :


Bisous et joyeuse année à tous
Philou _@_!!

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15 janv. 2011

Carte postale !


Hola (o Adios comme disent les Colombiens pour saluer brièvement)!

Ici las chicas (Fourmie et Siboulette), en direct d´Ipiales, première ville Colombienne après l´Equateur.
Nous avons passé la frontière hier, papiers en règle, au bout de 90 jours pile poil!
Ça nous fait sourire aujourd´hui quand on repense à l´état d´esprit dans lequel on était en entrant en Equateur :

"-Là les louloux, ´faut qu´on trace... on peut traverser ce pays en un mois, les parents de Yanoch arrivent et Amélie aussi!..."

Equateur, quand tu nous tiens!

Ce pays nous a d´abord étonné par son relief qui fut, depuis que nous sommes partis de France, le plus éprouvant(le plat n´existant pas...)
Ce furent ensuite de nombreuses surprises sur le chemin (bonnes ou autres, mais toujours enrichissantes)qui nous ont retenus...
Les fêtes de Cuenca, la prison à Riobamba, l´expédition sur le volcan Tungurahua à Baños, la selva du côté de la communauté de Rio Blanco (vers Tena), puis Quito avec son festiclown, les papiers qui se font la malle, toutes les démarches pour les récupérer et les conséquences sur les projets de "vacances de Noël en Colombie"...

C´est comme ça que nous avons atteri à Otavalo entre filles (avec notre amie Gaëllou) pour retrouver une bande d´amis artisans.
Otavalo est une charmante petite ville "textile" au milieu d´une vallée verdoyante. Il s´y tient un des plus grand marché artisanal d´Equateur et même d´Amérique latine.
Quand on se promène dans certaines rues, on entend travailler les machines à tisser à toutes heures du jour comme de la nuit.

Les gens de cette région ont conservé leurs traditions vestimentaires : les hommes portent les cheveux longs en queue de cheval ou en tresse, un pantalon blanc, des sortes de sandales-espadrilles et souvent un poncho bleu par dessus une chemise.
Quant aux femmes, elles portent une chemise blanche, manches mi-longue à froufrous brodés, un collier-parure large avec de fines perles dorées au raz du cou, une jupe étroite de couleur sombre qui leurs tombent jusqu´aux chevilles et les cheveux attachés, enrobés d´une ceinture tissée colorée.
Les alentours se prêtent à de jolies balades, comme la lagune de Cuicocha (3068m au dessus du niveau de la mer), située dans le cratère du volcan Cotacachi, émergent aussi au centre deux îles. Elle possède un diamètre de 3 km (et une circonférence de.... à vos calculetttes), avec une pronfondeur de 180m. On peut faire le tour (4-5 heures de marche) et observer une végétation exhubérante : petites fleurs sauvages, arbustes, cactus, 10 espèces d'orquidées, des cèdres rouges , la totora (sorte de jonc utilisé au bord du lac Titicaca pour fabriquer des embarcations fluviales...) La faune n est pas en reste avec ses tatous, cochons d'Inde, des oiseaux, des renards et bien d autres.

A vingt minutes à pied du centre d´Otavalo, on arrive à Peguche, petite communauté fameuse pour sa cascade du même nom.
Nous avons campé les premiers jours dans ce lieu enchanteur, boisé de géants eucalyptus et où abondent de petits cours d´eau à découvrir pieds nus...
Un doux et magique soir de pleine lune, nous avons eu le bonheur et la chance de rencontrer trois anges chiliens artisans et musiciens, David-Alejandro, Chapulin (Cristían) et Mauricio, avec qui nous avons passé une première semaine de partage à la casa Guevara, sous le signe de la musique.
Cette maison est ouverte á tous les voyageurs. Nous avions une chambre modeste avec un matelas au sol, un "coin feu" sur la terrasse pour cuisiner et passer de belles soirées à se découvrir, au rythme des différents allers et venus des voyageurs.

Nous sommes allés jouer de la musique tous les jours dans les restaurants et dans la rue, rencontrant ainsi des musiciens locaux. Ces derniers nous ont appris des chansons du folklore local, comme le fameux "Antonio Mocho" en Quichua, qui nous a valus la sympathie des habitants.
Pour Noël, la petite dizaine de voyageurs de la casa Guevara que nous formions, est sortie en famille, au son des percussions, saxophone, guitares, quena, voix et corazón, pour accompagner le réveillon des gens que nous croisions, dans la joie et l 'échange.
Ce fut un très beau moment qui nous a rapproché des êtres aimés qui se trouvent de l autre côté de la mare atlantique...




Les louloux nous ont ensuite retrouvés, accompagnés de notre chère Amélie, courageuse et bienveillante malgré les changements de programme inopportuns.
Nous avons alors décidé de quitter la merveilleuse vallée musicale pour fêter le nouvel an sur le sable fin de la côte Pacifique, à Canoa.


Bains matinaux à jouer dans les vagues, contemplation des ballets aériens des vagues d´oiseau, ballades, couchés de soleil époustouflants, musique dans les restaurants et un réveillon du nouvel an gastronomique : un poissazon de 6kg, pêché l´après-midi même, poulet et viande cuits à la braise, façon parrillada argentine... et toujours la magia de la música!




Ce fut court mais intense avec un retour sur Quito épique.. on ne recommande pas le marathon nocturne de 10 heures dans une camionnette odeur gasolina (essence), à essayer de dormir sur un matelat de noix de coco! Amélie vous en parlera mieux que nous:
"- Je vous déteste , Je n´avais pas signé pour ces vacances là!"

Après beaucoup d´allers et venus dans Quito pour assurer le retour vers Bogota d´Amélie, une fête d´anniversaire de jumeaux quiteños (natifs de Quito), José et Juanito, une tamboreada (littéralement une tambourinade de percussion), un passeport recupéré, deux amies qui retournent vers leur propres chemins (un grand merci les filles pour ces moments de pure bonheur partagés avec vous) ; nous avons rejoint la paisible casa de cyclista de notre bon Santiago à Tumbaco, où nous attendaient nos bicyclettes.

Là- bas, nous avons fait connaissance d´un jeune couple de mochileros (voyageurs à sac à dos) argentins, Sofía y Martín, restés un mois pour changer leur mode de voyage, monter leurs vélos avec la précieuse aide de Santiago, son professionnalisme, sa générosité, sa disponibilité, sa pédagogie et toute sa buena onda.

Il est actuellement en train d´aider 5 amis argentins, chilien et brésilien, à préparer leur futur voyage à vélo (en parallèle avec l´atelier de Construbici, dans le même esprit en plein Quito). On prévoit d´ailleurs de faire un bout de chemin ensemble (au moins en Colombie) ...
Quito est un lieu central pour le cyclisme car beaucoup commencent ou terminent leurs périples ici. C'est un vrai régal d´écouter les nombreuses anecdotes que Santiago a en réserve. Un grand coup de chapeau pour ce bon homme bon...bon.

Après 3 semaines de pause, nous avons enfin repris nos vélos direction la Colombie. C´est toujours aussi fort et fondant à la fois de remonter sur nos fidèles montures... Libertad!!!

On a recommencé en douceur avec 40 km de voie cyclable, ancienne voie ferrée entre Cumbaya et El Quinche... une partie de plaisir!
On retrouve notre petite routine de groupe : campement, feu de joie, couchés à 10h, le rapport que créer le vélo avec les gens ( admiration, surprise, sympathie, apitoiement, encouragement et bénédictions...)

Et d´un coup on réalise que pour nous les filles, il ne nous reste que 3 jours et 200km avant que notre visa n´expire. Nous nous emancipons de la supériorité numérique masculine pour la 1ère fois du voyage, bien "bravas" et "machas" (c est un truc que les gens disent quand des filles font du vélo ou d'autres choses qu'ils n espéraient pas)
Ça nous a fait prendre conscience et ressortir certains traits féminins, conversations, intimité et habitudes qu´on a tendance à brider sans sans rendre compte lorsqu´on est en groupe.
Ça nous a bien plu.

Comme à son habitude, l 'Equateur ne nous aura pas surpris niveau dénivelé, des collinettes en veux-tu en voilà, habillées d' un vert dans tous ces états, recouvertes de champs. On traversait les vallées avec une sensation de force incomparable, tombant encore et toujours sur de nouvelles surprises : cette vallée complètement habitée par des gens d'origine africaine, avec leur manière tellemnt personnelle de se mouvoir, de s'adresser chaleureusement aux gens, mais tout ça en espagnol bien sûr.

Hier, nous avons retrouvé nos chers louloux.
Aujourd'hui nous prévoyons une réunion au sommet pour s'harmoniser sur la suite des évènements. Nous pensons partir dans un ou deux jours en direction de Pasto puis la vallée de Cali.




On vous envoie beaucoup de tendresse.
Prenez bien soin de vous.
Que le vent souffle dans votre sens!
A bientôt

Les Zarmaloulettes

12 janv. 2011

Excursion en Colombie

Ça fait un petit moment qu'on a pas mis de nouvelles sur le blog. Il faut dire que ce dernier mois c'était un peu les vacances pour nous aussi.
Et pour les vacances de Noël, comme il se doit on s'est payé une bonne petite session stop!!!
La mission était simple, aller chercher une amie, Amélie, à Bogota, et la ramener en Equateur, pour les fêtes.

"3000 km aller retour, bof c'est l'affaire de quelques jours!!" Sauf que que les colombiens sont les gens les plus gentils au monde, mais qu'ils ont peur de prendre les gens en stop... Ils ont tellement peur qu'ils préfèrent te donner de l'argent plutot que de te prendrent (et pas qu'un seul, c'est un phenomene culturel j'ai l'impression)... Et ceux qui te prennent en stop te font passer des supers moments, mais sans forcément te faire avancer beaucoup.


Cette petite intrusion de 10 jours en colombie a vraiment été très forte en tout. C'est un pays d'extrêmes.
Si en France vous avez la neige, ici c'est les pluies diluviennes. On est passé dans un coin, le rio a débordé et cassé les digues. Ca fait plus d'un mois maintenant qu'il a élu domicile dans les maisons, les cultures et donc aussi dans la vie des gens... qui ont tout perdus. Et encore paraît-il dans le nord c'est aussi les inondations, mais depuis cinq mois maintenant.
Heureusement la solidarité et de rigueur, les gens viennent des environs pour ramener des vivres et la chaleur humaine qui leur est propre.
Le président veut même que tous les colombiens donne un jour de salaire chacun, pour aider a payer les dégats de cette catastrophe naturelle.

Autres effets des pluies diluviennes, les glissements de terrains dans la montagne, ca bloque des parties de routes, voir des routes entières...
Entre Pasto et Popaya, la panamerica etait bloquée, le trafic était detourné sur un petit chemin de terre et de boue dans la montagne.
Resultat 4 heures pour faire dix kilometres. Des camions bloqués dans la boue et un vrai travail d'équipe pour les sortir de là... J'aurai jamais pensé que des petits humains pouvaient aider un camion a se dépètrer d'une ornière, des vrai petites fourmies qu'on était.

On a aussi eu le temps de se faire un petit carnet d'adresses, pour quand on repassera en velo... Ana qui est medecin, a Tulua, specialisée en acuponcture et en medecine chinoise, nous attend le lundi pour faire des ateliers de clowns avec des gens atteints de cancer...


On a aussi rencontré une famille, un francais et une colombienne. Avec leurs fille, Charlotte, huit ans, et toute la famille... Gens fabuleux, fabuleusement accueillant. D'ailleurs pas facile de partir de la maison. Il a fallut refuser l'almuerzo (le déjeuner), pour espérer avancer un peu dans la journée. Mais ce n'est que partie remise pour la prochaine fois.
Dans toutes les attentions, Pierre nous a tout de même offert pas loin de trois kilos de graines de la selva, on va pouvoir faire "une production" comme il dit...

Et puis on est arrive a Bogota, on a pu voir la petite famille de Yannoch, et puis on a récuperé Amélie, qui nous avait aidée a faire le spectacle pendant l'année de preparation du voyage. On s'est installé dans le quartier de la candelaria, au centre. Pleins de couleurs, pleins de bars, et de la salsa dans tous les sens.


On a visité le musée de l'or. La collection de bijoux, statuettes, plastrons et autres merveilles est vraiment impressionnante. Et puis ca parle d'ethnies pas très connues qui ont su s'adapter au climat pluvieux de la Colombie, amenageant des terrases sur d'immenses espaces inondés 5 mois dans l'année pour cultiver et vivre.

Après on est redescendu vers l'Equateur, rejoindre les filles qui étaient restées a Otavalo. On a passé quelques jours avec une fine équipe d'artisans... On était tous logés à la même enseigne. La "casa du Che", qui appartient au señor Heladio, et qui n'a de glacé que le nom. Ici il y a toujours un petit espace pour acceuillir le voyageur de passage.


On s'entendait tous super bien, alors on a tous décidés de passer le nouvel an à Canoa, sur la côte Pacifique. Aïe aïe aïe, un jour de l'an sur la plage, avec le sable qui te brûles les pieds, c'était une première.

Et puis, il a bien fallut aller rechercher les vélos, à Tumbaco, dans la casa de Santiago. On les a retrouvés, là où on les avaient laissés, on les à un peu astiqués, bichonnés, et hop on a sauté dessus pour filer vers la Colombie ... Qui nous attend les bras ouvert paraît-il!!!