Zârmalouloux Blog

18 déc. 2010

¡ En vacances joyeuse troupe !



Depuis une semaine, nous sommes en vacances avec une amie de visite : Gaëlou !!!
Elle s est courageusement motivée pour nous rejoindre après 5 mois passés à Lima à travailler sur un projet de développement dans un centre culturel...
Nous nous étions lâchement manqués lors du Pérou, à cause de la mauvaise mais non moins classique blague de l arroseur arrosé. En effet, Gaëlou voulant nous faire la surprise de son séjour à Lima, elle ne nous a pas avisé de sa présence et nous nous sommes adroitement esquivés lors de notre télétransportation d'Abancay à Cajamarca. :o(

Depuis son arrivée, nous avons passé un certain temps dans une nouvelle maison du bonheur, chez Juanito, un ami écuatorien rencontré à puno (Pérou). Nous séjournons dans une cahute, perchée sur le toit de la maison familiale, en compagnie d un groupe
d 'artisans, musiciens et jongleurs argento-uruguayo-brésiliens.



En cadeau, voici quelques photos de ce lieu magique et de ses habitants provisoires...






































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Nous sommes partis avant hier en mission stop pour changer de rythme, le regard fixé sur Bogota où arrive notre metteur en scène de coeur, j ai nommé l'amie mélie-mélo : Amélie !






Malheureusement, le passage de frontière, sans passeport pour certain, n aura pas été un franc succès et les zarma ont donc été obligés de se séparer : les filles d un côté


direction Otavalo et les garçons de l autre en direction de Bogota pour une re rencontre imminente et festive en Equateur, pour les anniversaires respectifs des copines en vadrouille , de Noël et du jour de l an...

A cette occasion, tous les zarmalouloux vous envoient des milliers de pensées chaleureuses, pétillantes et remplies d amour.
On vous tiendra au jus de carotte de l avancée de nos projets.

Avec le vent comme complice.



Bien le bonjour chez vous et par chez nous...
A bientôt

Les Zarmalouloux

14 déc. 2010

ZARMA WANTED !!! Crime : Malabares (jonglage)

Arrivés à Riobamba à 14h tappante, tout s'est acceléré ... à 16h nous étions déjà au "semaforo" (feu rouge, ou vert, ou encore orange) à jongler, bicyclettes bien gardées et lits prêts chez les pompiers pour la nuit. Malheureusement le destin en aura voulu autrement car a 16h30 , 15 dollards en poche, Arthur, Cyrilou, Janou et fourmie se font affréter un véhicule de la migration pour contrôle des papiers. Les draps de la caserne ne seront pas salis, en effet la migration leur offre pour la nuit leur plus belle suite avec vue derrière les barreaux. Le reste de la bande réglant bicyclette pour certain ou étant en visite médicale pour d autre, Yanoche (le grand) et Siboulette ont pu ainsi établir un plan B pour leur evasion. Une mauvaise expérience qu ils n oubliront pas après 3 jours de réflexion sur leur crime et le fonctionnement des lois. Heureusement que Siboulette avait rencontré Alfonso, ancien champion de cyclisme qui tient à présent son atelier de bicycleteria et son fil Santiago, entrenneur de cyclisme. Ces deux anges se sont démenés pour nous aider à libérer nos louloux le plus rapidement possible. Un immence merci à eux!!
Et oui, ici comme partout, on ne peut travailler sans un visa de travail. Pourtant, l´amérique latine a vu se développer en son sein une population plus ou moins importante en fonction des pays, d artisans (bijoux, objets en tout genre, jongleurs, musiciens et autres saltimbanques vagabonds, utilisant leurs dons pour voyager (sur le continent en général) et en vivre. Ces personnes ne sont pas considérées forcément comme des hors la loi car ce mode de vie est en général toléré par les autorités. L opinion du reste de la population à l égard de ces est contrastée : ils attirent la sympathie, la pitíé, la jalousie, l incompréhension, la joie, le rêve...
Niveau chiffre, les argentins suivis des chiliens gagnent la palme de la représentation hors de leur pays, les colombiens, écuatoriens, péruviens et uruguayens arrivent un peu derrière, quand aux boliviens ils sont assez rares. Ne parlons pas des "gringos" de toute autre destination( attention: source zarmaexpérience).

Une fois librés, les zarmalouloux partent prendre à Baños un bon bain dans les eaux thermales du volcan Tungurahua. Ils rencontrent Pato qui les accueillent très chaleureusement dans son palacio de la rumba, un futur bar et salsothèque qu´il construit depuis 10 ans, accumulant trésors, oeuvres d´art et objets merveilleux. Lieu magique où l´on a put se charger à bloc en ennergie.
Se relaxant dans les piscines bouillonantes et regardant le cratère fumant de ce volcan , Jan l intrépide décide d'organiser l expédition "la grande ascension".2 jours de trek avec un groupe non expérimenté dans l esquive de coulées de lave et "plantage" de piolet dans la neige de la cime. Une équipe de 10 lurons et 3 guides se lance dans cette marche sur la "mama Tungurahua". Après une première journée tranquile dans une végétation type "yungas", jusqu au premier refuge, la magie n apparut qu au milieu de la nuit , en effet au dessus de la masse nuageuse sous un rayon de pleine lune, se sont presque tous les volcans d Equateur que l on pouvait voir briller de leur petit chapeau de neige. A 5h du matin l équipe se remet en route, la lune toujours présente était portée par le Chimborazo (6310 m) en couvre chef et faisait apparaitre des lignes d horizon étranges sur les nuages. De quoi rester entre rêves et éveil a cette heure matinale. Au premier rayon de soleil il ne s agissait pas d un rêve mais bien du Chimborazo, du Cotopaxi (5896 m) et de l Antisana (5753 m) que l on pouvait observer au loin. 2h de montée plus tard, sur une pente quasi lunaire ou seule la neige apparente sur l anciene coulée de lave nous rappelait notre bonne vieille terre ! ET bien vivante d ailleurs, à cette altitude l énergie du volcan bouillonant se fait réellement sentir. "Va-t-on arrivé au cratère demande Arturo au guide?", hélas non car beaucoup trop dangereux. En effet, ce volcan en activité nous offrait le lendemain soir le grand pestacle de son et lumière à base d'explosion de lave et de fumée épaisse.

Repartis en vélo en direction de Puyo, ce sont 80km de pura bajada avec pour seul effort : freiner durement pour s arrêter et apprécier chaque cascade le long de la rivière Pastaza. Passant de 2500 a 500 m d altitude, les cheveux dans le vent, croisant des "bosques secos" (forêt tempérée), yungas (forêt tropicale en hauteur) pour arriver à l' alta selva avec de plus en plus d espèces végétales et leurs verts différents.
Arrivés à Tena, les Zarmalouloux ont commencé à s enfoncer dans la foret primaire amazonienne, accompagnés de 2 autres cyclos, Laure et Pierre. Nous avons rencontré ces derniers avant le départ, grâce à l'association Aventure du bout du monde qui met en contact les personnes ayant un projet similaire. Ils sont partis en mars 2010, en vélo couché, à la recherche de chouettes iniciatives environnementales à partager et communiquer (www.enviroulemonde.fr). Ce fut un pur bonheur de voyager en leur présence!

La 1ere nuit ce nouveua petit groupe decide de dormir sur la plage d une rivière a Misahualli. Or ils ne savaient pas qu ici, chaque nuit, une pluie tropicale déverse sur cette jolie forêt, pas loin de 200 litres d eau/m2. A 4h du matin siboulette réveille le camp de base au siflet de secour acroché à son vélo. Dans 10 minutes on est tous sous la flotte!crie Janou. Dépliage des tentes express , montée des vélos au pluts au point de l île qui s´était formée en quelques heures, accrochage des sacoches sur la cime des arbres, déploiement d un dispositif d'alerte (les filles sur le bord de l île s époumonant dans des sifflets)... Ils ont attendu jusqu au petit matin pour pouvoir traverser la rivière grace à un pecheur dans sa pirogue et aller dans un endroit plus sûr.

C est ainsi que les voilà partis à Rio Blanco, dans la communauté d Agustin pour apprendre de nombreuses recettes de plantes médicinales. Là, le partage des connaissances entre chamane et de zarma-atelier pour les enfants a permis pour certain d avoir de jolies balles de jonglage et pour d autres plus de connaissance en serpents mangeurs d hommes, fourmies geantes, en plantes commestibles , apprivoisement des singes en buvant du thé de "guayusa" ou de canelle.

Après quelques jours aux pays des ptites bêtes qui piquent, les pieds nus et le t shirt à la main en guise d éponge a sueur, ils repartent affronter le froid des montagnes vers Quito, avec le passage d un col à 4000 m, soit un bon dénivelé dans les guiboles depuis la plate forêt. En passant par les thermes de Papallacta et son volcan Antisana a 5700 m d altitude, histoire d en avoir plein la vue avant l entrée brutale dans la capitale. Pas si fatale si tu as le piston d un cyclo! En effet de Puemba à Quito, il existe une voie verte (et bien verte) d une trentaine de km, vous épargnant le bruit des voitures et la vue des grans immeubles. Les vélos bien gardés dans la casa de cyclista de Santiago à Tumbaco.



Les zarmas profitent actuellement d un festival de clown avec au programme : atelier pour pratiquer et spetacle pour se reposer, s'enrichir et partager. En attendant le nouveau passeport de la fourmie , les zarma s entrainent aux arts martiaux et gardent l oeil ouvert pour ne pas se faire faucher leurs pièces durement gagnées à jongler (à Quito, le jonglage est tout à fait toléré donc pas d'inquiétude).

Des chatouilles à la pelle et de la bonne humeur à qui mieux mieux...
Prenez soin de vous !
A la revoyure

Les Zarmalouloux

8 déc. 2010

Un message de Léa