Zârmalouloux Blog

23 févr. 2012

... et pendant ce temps la en Thailande et au Laos...


Un petit recit des retrouvailles avec ma famille,...de notre passage en Thailande,...de mon periple tout seul... de ma rencontre avec des familles, sur la route, qui m'adopteront pour un temps... jusqu'aux retrouvailles avec la Zarma Familia... qui pendant ce temps la roulait sa bosse en Chine et au Vietnam...


Ca commence à l'aéroport de Hong Kong ou je vais chercher ma petite famille qui arrive les bras chargés de cadeaux... y con mucho amoooorrr....

Deux jours de plus à Hong Kong à déguster nos cadeaux (fromage, saucisson, chocolat et vin rouge) comme de bons francais, à visiter la ville et nous volons pour la Thailande. Arrivés à Bangkok, nous partons directement pour Cha Ham, à 200 km au sud, à bord d'un taxi qui roule, comme toutes les voitures, a 160 km/h en doublant par tous les cotés, mais tout en sérénité. Nous logeons dans un bungalow, le ThaiBamboo, au milieu des manguiers, dans un village très tranquille. Farniente à la plage, visite de temples bouddhistes cernés par des singes qui se chamaillent ou se mangent les puces, dégustation des plats sucrés, salés et épicés... La semaine passe à toute vitesse et il est déjà l'heure de retourner à Bangkok pour aller chercher la soeurette qui arrive avec sa copine Pauline qui vient passer 6 mois en Thailande pour ses études. A bord de tuc-tuc (motos taxis) qui se faufilent dans le chaos de la circulation, en roulant le plus souvent à contre sens pour gagner du temps, nous allons de temples en temples. Les chauffeurs nous déposent au passage chez leurs patrons, des vendeurs de bijoux et costumes... Nous testons aussi les massages traditionnels thailandais, passage obligé. C'est quelque peu douloureux lorsque la masseuse t'écrase les muscles avec ses coudes et ses genoux, mais qu'est ce que ça détend!

Puis c'est l'heure difficile de se dire au revoir... mais je reste avec la petite soeur encore un peu.

Nous prenons le bus qui nous dépose à 5h du matin a Sukhothai, ruines historiques du peuple Khmer. Le soleil n'est pas encore levé quand nous entrons sur le site. Toutes les statues de Bouddha, en position de méditation, sont tournées vers l'Est, pour accueillir en même temps que nous le soleil qui se lève.

Direction Chiang Mai au Nord pour passer le nouvel an. Nous atterrissons dans un temple bouddhiste. Des bougies sont allumées partout sur le sol et sur l'eau, des lampions de toutes les couleurs brillent dans les arbres et une musique envoutante pose l'ambiance de cette nuit magique. Après que les moines aient exécuté une longue prière face à la statue de Bouddha, l'un d'eux explique à tout le monde, en parlant anglais, en quoi consiste la vie de moine bouddhiste et quelles sont les bases du bouddhisme. Puis nous sommes invités à exécuter une prière tous ensemble en ayant des pensées de paix pour ceux que l'on aime et pour tous les habitants de ce monde. Un moment de recueillement où chacun pense à son prochain et pas seulement à soi. Suite à cela nous allumons des lampions que nous lachons dans le ciel comme on peut lancer des pensées positives pour ce monde. Un nouveau ciel étoilé en mouvement perpétuel est formé par ces milliers de lampions porteurs de bonnes intentions. Dans cette ambiance mystique, on se met a rêver que ces étoiles pourront peut être guider nos galères perdues dans la mer agitée qu'est ce monde.

Il est temps pour moi de reprendre la route à vélo. Bangkok et sa mégalopole n'est pas praticable à vélo alors je prend le train à 23h pour trouver des routes tranquilles. Le vélo va dans la soute à bagages. Je demande à plusieurs personnes si la ville où je vais (et où je dois arriver à 4h du matin) est bien le terminus. Tous me répondent "oui, oui...". Mais je me rends compte maintenant que parfois quand les gens ne comprennent pas ils se contentent de répondre "oui, oui...". Alors j'ai dormi comme j'ai pu en position assise et je me suis fait réveiller par le contrôleur qui a pris mon ticket, a rigolé, m'a montré d'où vient le train et est parti. Il est 4h30 du matin, j'ai pas les yeux en face des trous... c'était pas le terminus et je sais pas si mon vélo est toujours dans le train. Personne ne parle anglais, ils se commentent tous la situation entre eux en thailandais. Je descends, mon vélo n'est plus là! J'apprends finalement que mon vélo a été descendu là où je devais moi même descendre et qu'il m'attend. Demi-tour. Je récupère mon vélo, je souffle, c'est parti... on va voir ce que c'est que de pédaler au pays du sourire.

A chaque passage dans un village, les enfants sont surexcités, ils sautent dans tous les sens, rigolent et saluent de toutes leurs forces "Sabaideeee.... Sabaideee!!!!!". Et c'est vrai que tout le monde a le sourire! J'ai vu une fois un dicton ici qui dit "Le plus simple chemin qui mène à la joie est de sourire". C'est vrai que ce mouvement des zygomatiques allège les pensées. Tout le monde a l'air très paisible et serein par ici. Alors en pédalant, tout le long du chemin, je sème des sourires et j'en reçoit tout autant en retour. Je me nourris de la lueur qui émane de tous ces visages, de la beauté du paysage et le soir, lorsqu'il ne reste plus que quelques minutes de soleil, je m'arrête dans un village pour aller à la rencontre de ses habitants.

C'est l'heure où les enfants se mettent à jouer au Takraw, un sport qui ressemble au volley mais qui se joue avec une petite balle en osier. Trois contre trois on a le droit de jouer avec la tête et les jambes. Les coups sont acrobatiques et ça ressemble parfois plus au kung-fu qu'au foot. Alors moi, novice, je me débrouille comme je peux avec des coups pas très académiques mais ça passe et ça fait bien rire tout le monde. Une fois que mon corps s'est exprimé autour de ce sport déjanté, il est temps d'essayer de communiquer avec le peu de mots que j'ai appris et grâce au mime. Avec les enfants, c'est souvent beaucoup plus facile. Chacun parle dans sa langue et la barrière de la langue devient un jeu amusant où chacun essaye de prononcer les sons étranges qui sortent de la bouche de l'autre. Et puis tant que le corps continue à s'exprimer par le mime on se comprend, et quand on ne se comprend plus, on éclate de rire. Avec les adultes c'est souvent plus difficile car on s'attache bien trop souvent aux mots (à part quand l'alcool de riz monte à la tête et que les corps se relachent...).

Ca laisse beaucoup plus de place au silence, on observe les visages, les attitudes, en cherchant à en extraire du sens. Puis quand le cerveau se fatigue de chercher ses propres références si loin de chez lui, on observe juste pour le plaisir d'observer, on écoute les gens parler tout comme on écouterait une musique exotique, sans chercher à comprendre ce que ça peut vouloir dire. On profite juste du plaisir de partager un moment, un verre ou un repas ensemble.


Mais une fois je me suis aperçu qu'il y a des mots qui sont importants et qu'il faut absolument les comprendre. J'étais en train de partager un repas dans la maison d'une famille qui m'avait invité. Alors que je m'extasiais devant la découverte de trois nouveaux légumes qu'on me présentait, un vieil homme est venu et m'a dit " หกสแปก! ". Je lui fait comprendre que je ne comprends pas et il me répète " หกสแปก! ". Je lui demande alors de faire des signes mais il me répète égal à lui même " หกสแปก! ". J'éclate alors de rire et je vois son regard se noircir en me répétant " หกสแปก! ". Et là je me rends compte que la situation est sérieuse et qu'il faut que je comprenne absolument ce que signifie ce mot. Il me demande alors de le suivre et me présente à quelqu'un qui parle anglais. J'apprends alors que " หกสแปก! " veut dire "passeport!" et que le vieil homme est le chef de village. Ce que je ne savais pas c'est que lorsque l'on passe la nuit dans un village on doit présenter son passeport au chef du village afin qu'il marque dans son registre le nom du nouvel habitant.

Quand le mime n'est plus suffisant, pour raconter un peu mon voyage, je me met a jongler avec ma

boule de contact (la boule de contact c'est comme sur la photo... une boule qui roule sur le corps...). Et puis je leur chante des chansons d'Amérique latine, du Mexique, de Colombie ou de Bolivie, en leur montrant ou ça se situe, pour les faire voyager un peu aussi.

Alors quand dans un village, Kham,le grand père de la famille parlait français ça a rendu les choses beaucoup plus simples. Plus de mimes, plus de sons dissociés de leur signification... et ça repose d'avoir les mêmes codes pour communiquer. Pour moi comme pour tous ceux qui m'entourent ce soir là, Kham est un pont entre nos deux cultures. On a pu se poser toutes les questions qui nous taquinaient. J'ai pu enfin en apprendre un peu sur la vie des gens à mes côtés et sur ce pays qu'est le Laos. J'ai appris par exemple que chaque habitant en age de travailler la terre avait droit à 3 hectares de terre pour construire sa maison et cultiver (on ne peut pas acheter ou vendre la terre qui n'est ici pas une marchandise). Alors personne n'est réduit a devoir mendier pour s'en sortir, tout le monde peut vivre dignement. La plupart de la population vie très humblement dans des maisons en bois sur pilotis, cultivant la terre, vendant légumes et riz collant (cuit a la vapeur) sur le bord de la route, réparant vélos et scooters (les plus nombreux sur la route)... Tout le monde est toujours très paisible, avec le sourire jamais très loin des lèvres. Je n'ai jamais entendu une personne hausser la voix sur quelqu'un. Même le temps semble apaisé et on pourrait croire qu'il dure plus longtemps. Au sein même des grandes villes, on ne trouve pas de buildings mais des parcelles de terre vierges où les vaches pâturent le long du Mékong.

C'est dans cette ambiance que j'ai retrouvé ma famille d'adoption, la Zarma Familia, les potos quoi... qui ont traversé le sud-est de la Chine et le nord du Vietnam jusqu'au Laos. On vous raconte très bientot le reste des aventures laotiennes... En attendant, portez vous bien, gardez le sourire et... sabai deeeeeee!!!!......


Yannoch

7 févr. 2012

Cafe frappe au Vietnam



Nous entrons au Vietnam en esperant laisser la pluie et le froid du cote chinois, mais nos esperances resteront vaines puisque la bruine ne s’arrete pas et redouble meme.

Nos premiers coups de pedales nous conduisent jusqu’a un petit regroupement de maisons ou nous voulions demander de l'eau et ou nous passerons finalement la nuit.


Nous faisons la rencontre de la famille Hoang qui nous invite a partager le repas du soir, au menu poulet, boeuf, legumes et l’incontournable et succulent riz de circonstance (le verbe manger en vietnamien signifie litteralement “manger riz”) ainsi qu’un dessert a base de bigornos .


Manh, le fils avenant, parle un anglais sommaire,suffisant pour comprendre qu’on ne se comprend pas vraiment, nous oriente sur la route a suivre pour la suite (nous n’avons pas de carte), il fait office de traducteur, Ngan la mere est une femme adorable et son rire franc et communicatif nous met tous a l’aise, a l’aide de dessins et de mimes nous passons un bon moment en apprenant nos premiers mots de vietnamien.

Le lendemain, nous repartons apres un bon petit dejeuner (je ne precise plus que le riz se consomme matin, midi,soir) et surtout apres avoir fait la promesse de venir visiter nos hotes dans leur maison de Hai Phong, plus au sud et quasiment sur notre route.


Nous arrivons dans une petite ville, l’heure du dejeuner se rapproche et nous apercevons le marche. Nous traversons les etalages de legumes, de poissons et de viande en quete d’un petit troquet typique ou nous pourront apaiser notre faim et etancher notre soif. Au fond nous decouvrons ce que nous voulions et nous nous asseyons apres avoir commande cinq soupes a base de pates. Le patron nous invite a boire un verre d’une boisson que les gens d'ici ont l’habitude de boire, une espece d’alcool type vodka bon marche. Les clients des tables voisines nous invitent egalement, puis c’est a notre tour.

Le bouillon de la soupe a un gout particulier mais l’ambiance est bonne. Nous apprennons que le chien est un plat commun au Vietnam qui se deguste notamment en soupe.


Nous repartons en titubant un peu plus qu'en arrivant et en jurant que ne nous reprendrait plus a manger ce genre de plat.




Les routes vietnamiennes sont beaucoup plus petites qu’en Chine et les bus et

autres camions y regnent en maitres face a l’incalculable quantite de scooters et de mobilettes qui roulent tranquilement,

repartis sur toute la surface de la chaussee. A grands coups de klaxones, les bus et les voitures avertissent systematiquement de leur arrivee afin que tous les autres usagers s’ecartent afin de laisser la place libre . Nos tympans sont a l'heure actuelle franchement fatigues.

Neanmoins, les cyclo-voyageurs que nous sommes, ne passent pas inapercus dans la masse des deux-roues qui

deambulent. Nous nous faisons interpeller par les gamins qui jouent au bord de la route, par les passagers des scooters qui nous depassent, depuis les terrasses des cafes ou des restaurants ou bien depuis les fenetres des maisons, tous nous saluent avec un grand “hello” et leurs visages se fendent de radieux sourires.


Parfois, le conducteur d’un deux-roues vient se mettre a notre hauteur et engage la discussion nous demandantd’ou l’on vient puis generalement, la deuxieme question que les vietnamiens nous pose concerne l’age, (critere important a leurs yeux).


Enfin apres un

echange concis mais interessant, l’inconnu fini par tourner ou par reprendre une vitesse normale, mettant fin a cette mini-rencontre.



Plein de bonzai par ici...








Les paysages nous rappellent petit a petit que nous nous rapprochons de la fameuse baie d'Ha Long....


Nous laissons les velos dans une petite maison que l’on nous prete sur les

hauteurs de Bai Chai, le quartier touristique d’Ha Long et prennons a pied la direction du port. Nous negocions un tour en bateau pour aller se perdre dans la baie au milieu des 2000 iles et ilots de l’archipel. Il fait gris mais le lieu est reellement enchanteur. Nous visitons l’une des grotte qui truffent les pics qui emergent de l’eau. Quelle splendeur! Nous continuons d’avancer au fil de l’eau mais assez vite, il faut faire demi-tour. Dommage que nous ne puissions nous balader a loisirs dans le dedale qui s’ouvre toujours plus devant nous.

Nous retournons dans la petite maison et nous preparons nos affaires pour reprendre la route le lendemain.




Nous debarquons de nuit a Hai Phong ou nous accueille avec joie notre famille vietnamienne d’adoption. Notre arrivee coincide avec le debut de tet, la fete du nouvel an ; c’est l’epoque des vacances.

Nous mangeons bien, dormons bien, approfondissons notre maigre bagage de vietnamien, ecrivons des cartes postales. Arthur en profite meme pour passer quelques coups de telephone.


Le 22 janvier c’est le reveillon qui se celebre a grands coups de petards et de feux d’artifices dans les rues. Manh s’est procure 3 enormes boules de poudre chinoise qui avec un

systeme de lancement artisanal ( un tube en plastique oriente vers le ciel) se reveleront etre de veritables feux d’artifices.

Nous nous preparons a reprendre la route mais au vu des preparatifs, tous les membres de la famille tentent de nous dissuader de partir. Tet ne se fini officiellement que le 26 janvier. Nous avons beau expliquer que nous avons encore du chemin a faire pour aller jusqu’a Da Nang ou nous comptons faire notre demande de visa laotien (l’ambassade a Hanoi plus proche est fermee pour les fetes jusqu’au 3 fevrier), ils n’en demordent pas et la mere, le fils, la fille insistent pour que nous restions jusqu’a la fin de tet Nous tentons de negocier une fois, deux fois, trois fois, cela semble tellement important pour eux.

Nous negocions de rester jusqu’au 25 au regard de nos devoirs d’invites et devant une insistance jamais vu de la part de nos hotes, nous ne sommes pas si mal lotis apres tout.



Une fois n’est pas coutume, nous troquons nos velos contre le moyen de transport officiel ; Manh a degote trois scoters et nous partons visiter le centre ville d’Hai Phong avec notre guide officiel. Quelle jubilation de pouvoir avancer plus vite qu’un velo juste en tournant le poignet! Les zarmalouloux rigolent a gorges deployee. Imaginez Arthur et Cyril en tandem sur un scooter, a mourir de rire! Autant sur un velo ils imposent le respect, autant sur une mobilette c’est la blague de la semaine. Audrey en profite pour valider son BSR et l’equipe rentre encore toute emoustillee de l’experience.

Enfin arrive le 25 et cette fois nous partons resoluement non sans que Ngon nous ai aimablement pourvu de 2 kilos de riz cuit, d’un bashung ( gateau officiel du nouvel an, a base de riz, de soja et de viande au gout surprennant de rillettes) , d’une enorme pasteque et pleinde recommendations.

Nous partons emus avec une invation a revenir passer Tet avec eux l’annee prochaine des que l’on sera rentre en France. Merci encore...


Nous faisons la rencontre d'un autre voyager a velo, Hangsu. Il est chinois et communique avec des mimes aussi bien avec les vietnamiens qu'avec nous. Nous avons bien quelques restes de chinois mais cela est largement insuffisant. Qu'importe, sa compagnie nous fait vraiment plaisir et il a l'air d'etre bien avec nous. Il se debrouille remarquablement bien pour se faire comprendre et nous restons impressionnes devant sa maniere directe et efficace. Il roulera avec nous deux jours avant de continuer seul. Avant qu'il ne parte nous lui faisons decouvrir le cafe vietnamien, succulent et froid. On aimerait bien se rechauffer les mains avec une tasse chaude mais ce n'est pas la coutume ici et nous aprecions le gout unique de cette boisson, la patrone du cafe nous offre des petits gateaux, du the et des graines de tournesol. ; )

Nous roulons pour fuir la pluie, toujours plus vers le sud mais Da Nang est encore loin et les nuages ne se dissipent pas. La solution est de rouler vers l’ouest. Nous decouvrons sur internet que le poste frontiere de Nam Phao delivre sur place le fameux visa lao.

Nous passons l’apres midi a Vinh en faisant le tour des banques pour obtenir des dollards (seule devise avec laquelle nous pouvons payer les visas a la frontiere), puis nous entrons dans une ecole et proposons a la directrice de presenter notre spectacle aux enfants le lendemain. Apres une courte discussion il s’avere que ce n’est pas possible.


Nous sortons un peu depites de l’enceinte de l’ecole. L’apres midi est trop avancee pour que nous songions a quitter la ville. Nous allons tenter notre chance a la paroisse toute proche. Le pere Raphael tres cordial nous recoit. Nous sommes un peu genes lorsqu’il nous demande si nous sommes catholiques. Comment lui expliquer que nous le sollicitons car nous n’avons pas d’autre solution pour passer la nuit au sec.


En general, tous les soirs nous cherchons a nous loger chez l’habitant. Parfois les gens nous ouvre un garage vacant, d’autre fois ils nous obligent a dormir dans leur lit. Cependant, un soir, alors que nous dinnons avec une famille fort sympathique, les voisins viennent parlementer un bon moment et on nous explique que les autorites ne veulent pas que nous restions dormir la car la loi vietnamienne interdit de recevoir chez soi des etrangers.

Surpris, nous serons conduits malgre nous a un petit hotel ou nous passerons finalement la nuit.


Cela s’est produit plusieurs fois et c’est pour cela que ce soir, nous tentons notre chance a l’institution catholique ou nous savons que la culture de l’hospitalite est en general, presente. Sibylle etant un peu fievreuse. Le pere consent a nous laisser passer la nuit entre ses murs. Il nous ouvre deux chambres, l’une pour les filles et l’autre pour les gars.

Nous repartons le lendemain, frais et plein d'optimisme en direction du Laos. La frontiere se situe par dela les montagnes a une centaine de kilometres a peine. Nous devons franchir un col d’une vingtaine de km avant de l’atteindre.


A peine avons nous commencer a grimper que la foret se fait plus sauvage, livree a elle meme. Il est vrai que depuis la Chine, les seules forets que nous apercevons ne sont en realite que des champs d’arbres alignes,sans ames. Enfin quelque chose qui ressemble a la nature. Nous retrouvons le plaisir de se pedaler dans la montagne. Le traffic est quasi nul sur cette petite route qui serpente. Les odeurs, la vegetation luxuriante, la tranquilite compensent largement l’effort de la grimpette. Nous atteignons l’altitude des nuages, la temperature baisse et nous voila plonges dans une brume surnaturelle, on ne voit plus a 10 metres. Enfin la silhouette du poste frontiere se devine a travers l’epais brouillard qui nous enveloppe toujours.


Pourrons-nous reellement passer la frontiere sans avoir obtenu prealablement le visa lao?

Allons-nous prochainement retrouver Yanoch qui devrait avoir fait la jonction depuis la Thailande?

Les roues libres arrieres de 2 velos ( Jack Pablo et Jose Maria) grincent affreusement. Vont-elles tenir jusqu’a la prochaines grosse ville?

Et surtout, allons pouvoir apercevoir un jour le soleil qui se cache depuis plus d’un mois?

Toutes les reponses au prochaine episode...


On vous embrasse bien fort, prennez soin de vous, a bientot


Les Zarmalouloux