Zârmalouloux Blog

29 mai 2011

Nicaragua, nicaraguita! 12mai 22 mai 2011



Liberia. Derniere ville oú l'on s'arrëte au Costa Rica pour travailler et faire les derniers envois postaux*
Au semaforo (feu rouge), nous rencontrons d'autres jongleurs ticos (du costa rica) trés sympas, qui nous invitent le soir á une scéance d'entrainement cirque de leur association. Ils nous montrent quelques trucs aux anneaux en échange de quelques accrobaties, et nous invitent á dormir chez eux... Pura vida!
A ce même semaforo, Arthur rencontre un cyclo hollandais qui va dans le même sens que nous!! Il nous rattrappe le matin du passage juste avant la frontière nicaraguense, alors que nous nous gavions tranquilement de mangues á l'ombre d'un palo (un arbre).


Daniel a 24 ans et profite de ses vacances universitaires en anthropologie et économie pour aller de San Jose (capitale du Costa Rica), á Cancun (Mexique).
Le courant passe de suite bien... et nous passerons au total 10 jours à nous connaître et á partager de trés beaux et trés forts moments qui seront pour nous les souvenirs de ce pays enchanteur qu'est le Nicaragua.

A la frontiére, on chante tous ensemble dans un Soda (petit restau familial, populaire), á l'honneur, "Dans le port d'Amsterdam" de Jacques Brel. C'était trés sympas et ça nous a payé un bon almuerzo (repas du midi) avec nos premières tortillas (et pas les derniéres!!!).

Quand on demande à Daniel "tu joues d'un instrument?" il nous répond "oui, un peu de trompette" ca tombe bien, on en a une!
Dés le deuxiéme soir,a San Juan del Sur, ville balnéaire au bord de l'Atlantique avec plein de bars et de restaux pour aller chanter, Daniel nous accompagne à la trompette!

La nouvelle de notre départ anticipé pour la Chine (plus que 4 mois pour arriver au Nord de E.U), nous a fait choisir la route côtière au dépend de celle des volcans qui nous attirait.. mais on veut avoir un peu de temps au Guatemala et au Mexique... donc il faut faire des choix!
Ironie du sort, on se trompe plusieurs fois de chemin et on se retrouve à faire des dents de scies entre le grand lac Nicaragua,et l ocean pacifique au milieu duquel emmergent deux magnifiques volcans (Concepcion y Madera).



Au final, ces petits détours nous ont permis de passer par de tous petits chemins de terre comme cela faisait longtemps que nous n'avions pas pratiqué, découvrant ainsi la Nicaragua profond, plein de charmes...



Sur le chemin, on croise beaucoup moins de véhicules motorisés, que de gens á vélo (trés souvent á deux ou trois dessus), de caléches, de charrues tractées par des boeufs, de cavaliers á cheval, souvent coiffés de beaux chapeaux blancs, style cowboy et quasi toujours une machette à la main ou dans son fourreau.
Les conditions de vie sont très simples. Il y a peu d'eau courante, les gens puisent l´eau de leurs puits qu'il y a devant presque chaque maison. On retrouve les toilettes comme il y avait beaucoup au Pérou ou en Bolivie, dans des cabanes de toile ou de métal, au dessus d'un trou. Il y a aussi beaucoup de chèvres, de cochons et de poules en liberté sur les bords de la route et dans les maisons.
Les gens sont très avenants. Presque tous nous saluent à notre passage, agitant la main ou par un "adios!aurevoir, "que les vaya bien!" (Portez vous bien !(, "que dios les acompaña!" Que Sieu vous accompagne! ou un cris de joie "Hey!" et comme d'habitude, beaucoup de "gringo!", "Hello baby!","yes my friend!", contents et morts de rires de crier les quelques mots d´anglais qu´ils savent à des gringos que nous sommes selon eux...

Dans le paysage que l´on traverse tout du long du pays, sur les murs, on voit peints sur les rambardes, le sol, les arbres, des sloggans pour le président socialiste au pouvoir... Daniel! Quelle coïncidence!

Le but de nos zigs zags était d'arriver à Chacocente, une reserve naturelle protégée par la marine. C'est un lieu trés particulier où en octobre, chaque nuit,20000 tortues viennent pondre sur la plage de 1.5km. Durant les deux jours où nous sommes restés, une tortue est venue pondre, et malgré les tours de garde de l´armée, du chargé des lieux et de quelques zarmas passionnés, les oeufs avaient été volés á l´aurore.








Ce lieu semble enchanté, avec ses arbustes aux troncs en dentelle entremêlés,leurs épines aux formes tribales et des milliers de crabes noirs et rouges aux pinces violettes, se cachant à notre passage sous les feuilles sèches et les cactus.
On en a profité pour finir la création des derniéres modifications du spectacle, qu'on a présenté aux militaires, ravis.


La deuxiéme représentation n'a pas tardé.
Départ épique de la résèrve, sous un cagnard de plomb, sur un chemin de boue bien grasse (aprés une bonne pluie tropicale), collant entre les roues et les gardes boue, à ne plus pouvoir rouler et quasiment desert... soit sans ravitaillement en eau et en nourriture. Le tout avec un bon relief! Mais le paysage nous offre de magnifiques vues sur des vallons vierges.
En fin d´aprés-midi, on regagne enfin l´asfalte (il y a des fois on le bénit quand même!)et des habitations pour se faire un festin de petits biscuits et de deux assiettes de "gallo pinto" (riz- "frijoles":haricots rouges, le plat typique de base dans toute l´Amérique centrale), offert par de gentilles familles.



On arrive enfin à Buena vista, charmant petit village où l´on s´arrête manger des mangues (comme ça nous arrive trés trés souvent!). C´est là qu´arrive comme une fleur, la joyeuse Margarita qui nous ramène un dulce de Manguos (genre de confiture), cuite avec le noyau dans du miel et de la canelle... un vrai délice! Et pour l´acompagner, elle nous offre une grosse carafe bien fraiche de Pinol, une boisson typique à base de maïs toasté... riquisimo!

Bien amadoués, on decide de rester dormir sur le terrain de l´"église" que sa famille a genereusement offert pour sa construction.. Margarita vit avec sa mére Tiodora de 73 ans et sa grande tante Rosa de 90 ans. Elle a 2 fréres et 9 soeurs. Ces femmes m´ont impressionnées par leur force, leur douceur, leur bonté et leur beauté. Quel bonheur de leur donner la main, si douce, de leur faire un abrazo (accolade), de recevoir leur bénédiction.Avec elles, on apprend à faire des tortillas... pâte moulue au moulin, puis pétrie avec une pierre ovale sur une autre pierre plate, et cuite au feu de bois sur une plaque de fonte courbe.

Nous nous sommes lavés au puit,nos habits ont aussi profite de la trempette, ensemble et tous nus.. plus de pudeur chez les zarmabrothers!





Le lendemain matin, nous avons présenté notre nouveau spectacle à la petite école du village, où ils fetaient la fête des grands mères et des mères. Ce fut un trés beau moment. Nous avons dansé, écouté des chants, regardé des danses traditionnelles et les mamies danser les yeux bandés avec un baton qu´elles agitaient dans l´air avec conviction pour tenter de faire tomber la piñata (un paquet en papier maché décoré de papier crépon, suspendu á une corde que l´on fait bouger, a l interieur se cachent des friandises), et se jeter ensuite par terre comme des enfants pour ramasser le butin de bonbons!

Notre derniére étape avant de passer en Honduras et de nous séparer avec nostalgie de notre frére hollandais... la joyeuse ville de Leon, "jodido"!



Nous cherchons une école pour présenter le spectacle en échange de deux nuits d´hébergement. La petite école que l´on trouve est trés mignonne. Doña Dora Marcelina, la gardienne qui vit avec ses deux filles nous accueille avec grand coeur. Elles sont trés chrétiennes (comme la plupart des gens en Amérique centrale), et ne sortent jamais à ce qu´elles disent, ce qui fait de l´échange un moment très riche pour chacun.

Despedida(au revoir) émouvant avec Daniel et derniére ligne droite pour l´Honduras, au milieu des allées de flamboyants, de grands arbres que l´on voit à diférentes étapes de "maturite" en même temps , à certain moment, complètement recouverts de fleurs rouges oranges, puis laissant pendre de grosses cosses de graines... splendide!



Nous voilá á présent au Salvador, aprés avoir croisé l´Honduras en 4 jours! Prochainement, le dernier loulouépisode sur nos nouvelles zarmaventures...
en scoop, nous sommes de nouveau 7! notre ami argentTitan nous a rejoins, rumbo para Mexico!

Que le soleil brille sur chacun de vos chemins, que continue la ronde de paix et d´amour... sembrando amor!



*p.s: ca nous fairait plaisir que vous nous envoyez un petit mail ou un message sur le blog pour nous dire quand vous recevez nos cartes, pour qu'on sache au moins si elles sont bien arrivées.

20 mai 2011

Costa Rica... Pura vida mae !!

Pure vie comme on dit ici pour : cool, je me sens bien, merci et tout un tas d autres formes de politesses. Pura vida mais aussi pura naturaleza car avec ses 50 000 hectares de foret tropicale humide protegés ; Entrer au Costa rica ca revient un peu a payer sa place au zoo de thoiry. C est fou le nombre d animaux sauvages qu on peut observer facilement dans ce petit pays. Singes, iguanes, tortues, toucans et j en passe et des plus beaux surfers californiens qui squattent les plages de reves de la cote pacifique. Le Costa rica c est comme si on avait fait exprés de liberer tout plein d animaux pour les touristes, pas étonnant que beaucoup de gens viennent y trouver leur place.



Ce qui petit a petit grignotte la foret ; Aujourd hui avec énormément de zones defrichées pour les champs et le betail, on imagine la richesse de la faune et la flore de cette jungle lorsque les colons sont arrivés en 1510, qui sous leurs yeux ébahis a valu le nom de costa rica (cote riche) a ce joli ptit coin de nature.



Mis a part un pays qui interesserait les biologistes ou autres écolos amoureux de la nature, bien evidemment les surfeurs y seront comme des petits poissons dans l eau ; Le géologue trouvera lui aussi son grain de sable car tout le pays a avant tout été formé par une importante activité volcanique qui n a jamais cessé depuis.



Nous sommes donc allés voir ca de plus prés en bifurquant de la cote pour aller saluer le volcan Arenal qui tout au long de l année fait eruption . Malheureusement les nuages n étaient pas du meme avis et l ont surtout bien refroidi, nous n avons pas appercu le cratere ainsi que la moindre lave.



Pas de déception pour autant nous avons pu rechauffer nos coeurs dans une riviere toute speciale qui longe le volcan ou l eau y coule a 38-40 degrés/c ; Une therme grandeur nature avec ses cascades pour masser les rhumatismes des cyclos que nous sommes.



La baignade ca creuse, nous avons pu profiter de quelques specialites culinaires tels que le gallo pinto ( melange de riz blanc et de haricots noirs) ,accompagné de petacones (bananes vertes frites et applaties) ainsi qu un bon dessert le tamal asado (pain perdu trempé dans du lait avec quelques clou de girofle et autre cannelle) selon une recette d un pompier de Cañas.



Une grande caserne qui nous a gentillement acceuilli pour quelques jours pour que nous puissons travailler un peu notre spectacle ; on vous en tire quelques photos prochainement...

Les ticos comme ils s appelent ici sont toujours aussi acceuillants selon une latino-hospitalité attitude pour un pays ou les revenus ne sont pas plus élevés qu ailleurs mais ou la vie est un peu plus chere a cause du tourisme de masse. Ce qui n a pas toujours été facil pour les zarmalouloux de reunir tous ces colons (monnaie locale 1dollar = 500 colones) pour payer le fameux gallo pinto.



Petite parenthese d ailleurs, ici l argent tue litteralement car selon l histoire les premiers billets de dollar etaient tintés grace au pigment d un papillon vert du costa rica qui a provoqué son extinction. Aujourd hui les billets ne sont plus fait de la meme maniere (sinon faudrait changer de papillon et donc de couleur du dollar). Cette monnaie est bien presente ici car c est une des destinations pricipales des etats-uniens qui viennent petit a petit imposer l anglais au depend de l espagnol. Les ticos sont un peu perdu au niveau de la langue mais parlent tres bien l anglais et ils ont meme integre quelques accents sympathiques a leur propre langue d ou le rwé ....purwa vida au costa rwica !



A la sortie du Costa rica un peu plus de pura vida dans nos veines ; A l entree du Nicaragua le zoo ferme ses portes , étrangement on voit moins d animaux que chez les ticos, voila un pays qui porte bien son nom !



On vous laisse sur ces belles images , on continue notre route d amerique centrale pour rejoindre le Mexique querido avec un peu plus de parpaing sur les pedales, une nouvelle fraiche nous est tombée comme une feuille d automne. En septembre les zarmalouloux partent prendre un bateau pour la Chine ! On profite de ces quelques mois pour faire nos adieux a l Amerique.

Pleins de bisou a vous tous et bon vent !