Zârmalouloux Blog

20 juin 2010

les expeditions salees du zarmasupa moustache crew





Une expedition dans le plus grand desert de sel du monde ne s improvise pas. Et Michel Casquette ne plaisante pas avec les conditions de sécurite dans l endroit le plus inhospitalier des Andes centrales.
Il a tout d abord soigneusement préparé le materiel nécessaire ainsi qu emporte une certaine quantite de vivres, dans un endroit ou rien ne pousse.
Mathieu un guide Alsacien rencontré en plein salar, connaissant tres bien cette banquise, nous emmene donc pour encadrer cette aventure. Pas loin de 60 litres d eau on ete emporté ainsi que tous les objets necessaires tels que : une pelle, une pierre , une poele geante, un rasoir sans oublier un pot de sel vide. Nous avons troqué nos pneus neige contre des pneus sel et il a fallu préparé les velos aux conditions extrêmes en enlevant tout le système de refroidissement (les températures atteignant les -6 C la nuit).
Dans l equipe : Michel Casquette bien sûr accompagné de sa femme, de l ile de Ré, qui profite de leur retraite pour passer des vacances dans le salar d Uyuni. De l autre coté Jonny stachemou et ses potes.
Des l arrivée sur l ile d Incahuasi le groupe s interroge sur leur decouverte : un bout de rocher en plein desert de sel recouvert de corail et peuplé d étranges habitants. Au cours de la nuit, M. Casquette convaincu que la légende du jaune d oeuf du salar n est pas un mythe touristique, il part seul equipe d une lampe frontale et de sa poele... et à sa grande surprise et par un grand hazard, il tombe miraculeusement sur ce qu aucun scientifique n a jamais contenplé : Michel Casquette venait de trouver ce soir là, le plus grand oeuf au plat du monde. La prophétie etait donc vraie !
Cette découverte contraint le groupe à se séparer. Comment annoncer au monde que le Salar d Uyuni n est pas réellement un desert de sel formé il y a 40.000 ans, par un soulèvement, par subduction de la plaque oceanique provocant une orogénése de la plaque continentale. Enfermant avec elle un lac d eau de mer et autres corails. Le salar faisait partie du lac Michin, un lac préhistorique qui en s’asséchant fit apparaitre le Salar d’Uyuni et bien d’autres. Le salar nous offre un paysage surréaliste et est une source de revenu importante pour les communautés avoisinantes grâce à l’exploitation de sel, de lithium, de borax et surtout pour son attraction touristique, mais en fait, il s agit bien du plus grand oeuf au plat du monde.
Michel Casquette trop au courant de l affaire, décide de partir au sud accompagne de sa femme et du guide Mathieu pour trouver le repos éternel ; Tandis que Jonny Stachemou et sa bande partent au nord pour afronter leur destin.
C est ainsi que Jonny et ses copains apres avoir roulé toute la journée sous le soleil réfléchi de cette blanche clareté, atteignent les cotes du Volcan Tunupa dans le petit village de Coqueza. Ils entendent déjà les tambours de guerre, ceux ci croient a une attaque, mais il s agit en faite d une fête traditionnelle préparée en leur honneur ... ou plutôt celui de San Antonio.
7 jours de fête à danser autour du quatuor (cajani) accompagné de flute de pan (San poña) et de tambours.
Le lendemain une nouvelle expedition les attend, celle de l ascention du Volcan à plus de 5000 m d altitude. Un relais qu ils etablissent en moins d une journée fanstatique.

L ascention : Au debut de la grimpette, l équipe ne trouve que des champs de graminées sauvages aux couleurs ocres due au reflet du soleil emmuré par des pierres du volcan empilées par les ancêtres Incas. A cette altitude cohabitent Lama et autres Momies Incas dont les corps ont pu etre préservés par le froid. Puis un mirador les attend avec des hotels de pierres formées par les marcheurs, le decor evolua jusqu au sommet, passant par des prairies aux roches escarpées puis au couleurs jaunes ocres puis rouge vives en s approchant du cratère. Après de gros effort de réspiration il arrivent enfin au pied de cette Citadelle de glace aux pentes vertigineuses donnant vue sur l etendue de sel , de glace ou de blanc d oeuf ?? du salar d uyuni.
Ils redescendent ensuite avant que la nuit ne les happe j usqu au village ou les tambours resonnent toujours et ou la fête bat son plein.
La musique cadencée les emporte bientot dans une danse en couple bras dessus, bras dessous, tournant et virvoletant autour des musiciensqui ne se fatiguent jamais de frapper et de souffler, faignant parfois l épuisement pour attiser la réaction des danseurs qui réclament toujours plus de cajani ! Ces derniers leur attrappant les pieds, les font tourner sur eux même le dos colé au sol. Ils les fouettent au lasso pour les encourager à relancer la cadence (tout ceci est joué bien sûr!)
Autour d un feu vite allume, les rythmes traditionnelsl laissent la place à un enivrant Beat box Franco-Bolivien qui céda lui meme la sienne à la fatigue et au repos bien mérite.
Le lendemain, les jambes brisées mais le coeur léger, ils prennent le chemin du retour vers Uyuni distante de 110 km de la crique des pirates de Coqueza.
Quant à l équipe de Michel Casquette , elle garde encore ses trouvailles, bien cachées au fond de ses sacoches...

9 juin 2010

Escale Uyuni

Retrospective du 07/06/10 au 09/06/10

Après des retrouvailles tant attendues, commence une grande quête pour retrouver la directrice de l'école Juana A. Padilla pour lui demander l'hospitalité car les nuits sont fraîches et la perspective de camper à la périphérie de la ville au milieu des multiples décharges à ciel ouvert ne nous enchante guère.
Doña Vargas nous sauve la mise in extremis à 9 heures du soir, nous offrant une salle de classe pour dormir et un créneau le lendemain pour présenter le spectacle devant 600 enfants en pull rouge. Après un mois d'absence, les zârmalouloux reviennent sur scène! Bonne reprise malgré le souffle qui se fait court avec l'altitude.
Quel plaisir d'entendre à nouveau les rires des enfants!

Nous partons aujourd'hui pour une expédition en free lance dans les salars, 5 jours d'autonomie en eau et vivres pour un décor qui promet d´être étonnant.
La suite au prochaine épisode, des besos pour tous.

Vive le vélo.
Les Zârmalouloux ;o)

Opération Atocha Uyuni



Retrospective du 04/06/10 au 07/06/10

Pendant que que Yanoch et Siboulette se laissent pousser des racines boliviennes, le reste de la bande fait la jonction jusqu'à Uyuni.
Découragés par 15 km sablonneux et épineux le long de la ligne ferroviaire, nous décidons de reprendre la piste le lendemain. Ce soir là, nous resterons subjugués et fascinés devant un atardecer (coucher de soleil) éclairant tour à tour les falaises avoisinantes, les monts, les canyons et le Cholorque, cette montagne puissante culminant à 5600 m.

L'arrivée sur l'Altiplano nous réserva des surprises de taille.
Tout d'abord, nous ne pensions pas que le Sahara avec ses dunes de sable fin pouvait laisser place aux steppes mongoles en l'espace de 300 mètres!

Puis, nous nous sommes laissés surprendre par les imprécisions de la carte; Uyuni était 15 km plus loin que prévu! Trop loin pour rallier la cité avant la nuit noire.

La route se fera sans autre incident qu'une rencontre avec de l'eau croupie, nous mettant à mal et puisant sur notre force mentale et physique pour les 20 derniers kilomètres du lendemain, après une nuit fraîche au bord de la piste.

"Peut importait le sable qui leur cinglait le visage, ils continuèrent impassibles leur repas de fèves, cacahuètes et chocolat avant de reprendre les supposés ultimes kilomètres de paysages désolés qui les séparaient d'Uyuni."

Escale Atocha



Retrospective du 02/06/10 au 05/06/10

Petite journée réparation/révision totale après le chemin de fer et de terre et de caillou ( 8 crevaisons et 2 rayons) avec l'aide des enfants du coin. On a bien rit et joué sous le regard amusé des passants.
Guidés par l'agréable expérience d'Arthur, nous avons fêté l'anniversaire de Fourmie avec un jour de retard, au restaurant "El minero" en compagnie de l'excelente Doña Maria et de ses filles. Une petite femme au grand coeur, cuisinière et hôte d'exception pour l'occasion, servant des plats pour cyclos et autres gloutons de la même espèce, sensible, sachant organiser des anniversaires de qualité, au dernier moment, toute en discrétion, accompagnée de ses commis cuisine tout aussi charmantes que timides.
Au menu d'anniversaire: un soutien gorge en laine, tricoté crochet/main pour le froid andin, un beau bracelet, un permis VTT, un slam d'enfer, un tiramisu bolivien, des gants roses, des confettis, une rose, un livre autour d'un bon repas.
Pas facile de repartir d'un endroit si accueillant.

Et c'est là que tout s'emballe, lors de la partie de foot, la cheville de Yanoch décide de rester avec la famille (Lourdes, Oscar y Cia).
Il nous avaient déjà offert l'hospitalité la veille alors que nous étions en plein frileux montage de tente à 1 km de la sortie de la ville. Rencontre étrange, ils nous avaient suivi de nuit pour nous offrir un abrit loiun du froid. C'est dans cette maison que Yanoch reposant sa cheville autour de chocolat chaud et de parties d'échec. Le soir, plutôt bien vu notre français se retrouve catapulté au milieu d'une très grande famille, partageant le rythme du foyer, un bon repas et de chaleureuses conversations.
Le lendemain, ce fut un échange linguistique franco/queshua, visite d'un site géologique à moto, crèpes partie au ravissement géneral, danse sur "la rue ketanou", écoute d'Ali Farka Touré, musicien malien que nous vous recommendons vivement. Cela lui a rappelé ses expériences dans les villages en Afrique, partageant le quotidien de la famille. A tel point que, la soeur de Lourdes cherchant un prénom pour son bébé tout juste né, décida de le baptiser Yann Gaël. Yann, pour leur rencontre, les moments partagés et l'histoire de ce voyageur qu'elle ne manquera pas de raconter à son fils, et Gaël car c'est le nom de son frère né le même jour.

Après des adieux déchirants avec la famille, Yanoch et Sibouletche se retrouve par hasard pour faire le voyage en bus jusqu'à Uyuni. Qué suerte!

Opération Tupiza - Atocha

Rétrospective : 28/05/10 au 02/06/10

Grâce aux conseils avisés du Chueco ( tordu en español et ami de Juan et Taca), nous décidons d' emprunter la voie ferrée pour nous éviter des ascensions délirantes et tester un autre type d'itinéraire. La suite nous prouvera que non...

Après 5 km sur la voie de chemin de fer, Excalibur, le vélo d Arthur, en a décidé autrement. Le dérailleur s'est tordu la cheville dans les rayons, forçant le cadre a dévoilé des charmes intérieurs encore inconnus. Ce sera donc un billet retour à la casa de Juan pour Ciboulette qui a aimablement accompagné Arturo pour une Saturday night fever andes-iablée à Tupiza, en attendant la nouvelle sortie vers Atocha. Excalibur fut reforgée le lendemain.

Pendant ce temps, Yanoch, Janou, Cyrilo et Fourmie jouent aux apprentis aventuriers, sur un chemin qui s'avère un peu plus compliqué que prévu. Ce qui aurait dû être un parcours de santé de deux jours, se transforme en parcours de cyclo cross de 90 km, à base de 20 km par jour dans le meilleur des cas. Ils auront droit à des passages escarpés dans des tunnels, des numéros de funambules sur ponts (approximativement 250 franchissements) avec les vélos sur les rails, cache-cache quand le train passe, des ravins pour mieux apprécier la hauteur, des côtes constantes, chasse à l'homme et aux vivres dans les villages abandonnés, un itinéraire pour le moins incertain en suivant sur la fin les traces de jeep, concours de déshydratation (on emphatise un peu).
En contrepartie, ils ont connu des nuits dans des espaces vierges de sardines, aux premières loges pour voir passer le train en nocturne, des ciels étoilés époustoufflants, des vallées grandioses (appréciables à chaque nouvel arrêt pour traverser un pont), des courses poursuites avec les lamas des hauts plateaux, la rencontre avec un incongru flammand rose échappé des salars, des quebradas paisibles et du silence à ne plus savoir quoi dire. Du "run and bike" de pure folie, l'aventure et la contemplation à l'état brut de pomme de terre. La Fourmie a même gagné son permis vtt sur ce coup là.

Pendant ce temps, de l'autre côté de la quebrada, un homme seul, face aux éléments, chevauchant sa fière et ragaillardie monture, passe par la côte de Salo ( sans mauvais jeu de mot) pour tenter de rattrapper son retard sur le peloton. Ciboulette est restée à Tupiza avec notre nouvelle famille. Un bol d'air frais, une petite parenthèse de voyage personnel qu'elle vous racontera sous peu...
Arthur a été à la rencontre des mineurs dans les campamentos ( lieu de vie durant la semaine de travail), de voyageurs à vélo et en camion et des étudiants d'Atocha. Il a profité de cette sortie du groupe pour améliorer son espagnol et communiquer avec les autochtones. Malgré tous ces déboires, il arrivera un jour plus tôt que ses camarades. Il les retrouvera le lendemain, à 10 km d'Atocha en trottinant les mains dans les poches. La jonction s'est établie avec succès!

Opération: Villazón - Tupiza



Rétrospective : 23/05/10 au 27/05/10

La caravane compte de nouveau dix membres, les chiens emmaillotés dans leurs petits gilets aboient toujours et le vent semble s être arrêté à la frontière (merci Manu Chao, comprendra qui connaitra...).
On a pu voir l avancement des travaux sur cette route, commencée depuis trois ans et qui a le mérite de varier les plaisir: tantôt goudron, tantôt sable, tantôt tôle ondulée ou pierre, il y en a pour tout les goûts.Ce qui est bien ici, c est qu on peut tracer son propre itinéraire, le voyageur imprudent aura le choix entre une des nombreuses pistes qui jalonnent la route principale.
Merci à Gaston et Valérie de la famille Polkavargas pour nous avoir concocté des veillées aussi chouettes: soirée legos Star Wars, loup garou, atelier tailleur de bois, peiture et bien sûr la maintenant célèbre: Chapatis party...
Arrivés à Tupiza, nos chemins se sont séparés. La famile est partie en train pour faire un tour dans les Salars d Uyuni. Nous espérons qu un pont en légo gigantesque, nous réunira avant leur grand retour en France en Août.

Le matin de notre départ pour Atocha( en direction d Uyuni), après une nuit très fraiche à la belle étoile et un gros petit déjeuner, la journée de vélo s arrête brusquement après 200 mètres de pédalage prometteur. Nous rencontrons Juan et Taca ( "emmélé" en quechua et surnommé ainsi pour ses rastas), qui nous invite à découvrir les secrets que renferment les quebradas (canyons) alentours. Nous sommes ainsi sortis des sentiers battus, utilisant des muscles laissés pour morts par la pratique du vélo, en profitant pour vivre les paysages et reliefs d une autre manière et selon un autre rythme. Nous soupçonnons George lucas et les réalisateurs des "power rangers" d avoir tourné plusieurs scènes à cet endroit, ou de s être franchement inspirés de ces corniches, falaises et cirques aux formes et aux couleurs surréalistes.
Résultat: 48 heures de vides interstellaires et prêts à repartir...


Bolivia nous voilà !

Rétrospective du 20/05/10 au 25/05/10

La Bolivie, ça a commencé par deux anniversaires: celui de Paul à la Quiaca, Argentina, pour ses 40 ans et le centenaire de Villazón, ville frontière bolivienne.
Entre les défilés en costumes traditionnels, accompagnés de fanfare, les petits puestos ( échoppes ambulantes vendant toutes sortes d amuses bouche), on en a pris plein les mirettes, les papilles et les oreilles.
Après quelques menus réglages techniques, les "Mariachis del Sur" on fait leur entrée, suivis de groupes locaux et nationaux de musique traditionnelle (avec des sicuris: sorte de flûte de pan, charangos: petite guitare et cajas: percussion). Nous retiendrons tout particulièrement le groupe "Raices" (racines). Puis, devant une jeunesse en délire, venue des quatre coins de la Bolivie, le groupe de Ska rock de Buenos Aires, "Los Autenticos decadentes" ont mis le feu à la fête.Une chose est sûre, ce soir là, tous ces groupes faisaient rimer Villazón avec "corazón" (coeur)...
On a rencontré des gens d un peu partout en Bolivie, réunis pour cette grande occasion. Premières conversations sur le pays, premiers instantspartagés autour d un verre de "té con té" ( boisson chaude à base d alcool de raisin parfumé à la cannelle). Ce fut une bonne entrée en matière.
Nous sommes ensuite repassés de l autre côté de la frontière, pour poser nos rêves dans le complexe sportif de la Quiaca, où le responsable, après une seconde de réflexion, nous a dit:

- "Vous êtes combien ?
- Six.
- Je vais vous accomodez, suivez moi! "

Incroyable!
On a su apprécié les douches chaudes, les lits et la piscine à volonté. On a toujours du mal à en revenir de ce genre de démonstration de générosité gratuite.

Ce repos était tout de même bien mérité, sachant la lente, douloureuse mais grandiose ascension par la province de Jujuy ( il y a trois semaines maintenant). Avis à tous les professeurs de biologie et géologie, emmenez vos élèves là bas car cette région renferme des trésors de sédimentation et de montagnes hautes en couleur.
On a aussi pu profiter de l entrée en hiver et de la saison du vent, où de violentes bourrasques constantes nous fouettaient le visage, ralentissant sensiblement notre progression et atteignant des summums le dernier jour en arrivant à la Quiaca.